Anouk Grinberg a connu trois beaux premiers rôles dans les années 90, dans des films de Bertrand Blier. Mais son nom est surtout associé au théâtre.
Anouk Grinberg, muse du cinéma de Blier
Actrice française née en Belgique, Anouk Grinberg débute sa carrière conjointement au théâtre et au cinéma à l’âge de 13 ans. On la voit notamment sur grand écran dans Mon cœur est rouge (Rosier, 1976), puis Tapage nocturne (Breillat, 1979). Toutefois, durant son adolescence, elle est surtout présente sur scène, et cette expérience a duré durant la totalité des années 80.
On la revoit au cinéma dans des films d’auteur ambitieux comme La vallée fantôme (Tanner, 1987), L’enfant de l’hiver (Assayas, 1989) et J’entends plus la guitare (Garrel, 1991). C’est toutefois sa rencontre avec Bertrand Blier qui va changer sa vie et la révéler à un public plus large. L’actrice et le réalisateur se marient et ont un enfant ensemble, tout en collaborant activement au cinéma.
On adore Anouk Grinberg dans Merci la vie (1991), Un, deux, trois, soleil (1993) et Mon homme (1997). Pour ces trois films, elle est nommée au César de la meilleure actrice. Le premier lui vaut le Prix Romy-Schneider et le Prix Suzanne-Biacnchetti ; le troisième lui permet d’obtenir l’Ours d’argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin.
Une notoriété surtout sur les planches
Elle profite de cette nouvelle notoriété pour jouer dans Sale gosse (Mouriéras, 1994) et Un héros très discret (Audiard, 1996). Toutefois, sa carrière au cinéma peine à se consolider et elle diversifie ses activités en retournant au théâtre et en jouant pour la télévision. Elle divorce de Bertrand Blier, avant de se refaire sa vie avec le mathématicien Michel Broué.
Sur grand écran, on la retrouve dans Les petites couleurs (Plattner, 2002), Une vie à t’attendre (Klifa, 2004) et Les fragments d’Antonin (Le Bomin, 2006). Au cours des années 2010, on la voit à nouveau davantage au théâtre et au petit écran. Elle a joué récemment au cinéma dans L’autre (Dauphin, 2020) et Tromperie (Desplechin, 2021), La nuit du 12 (Moll, 2022), et surtout L’innocent de Louis Garrel qui lui vaut un beau succès en 2022.
