Amanda Peet est une actrice américaine à la carrière décevante, entre films commerciaux ratés dans les années 2000 et séries télévisées méconnues dans les années 2010.

Amanda Peet est un jeune espoir du cinéma américain du début des années 2000, omniprésente dans des comédies qui auraient dû la propulser sur les devants de la scène, mais qui se sont très souvent révélés être de mauvais choix qui ont mal orienté sa carrière.

Amanda Peet, révélation instantanée de Mon voisin le tueur en 2000

Connue pour avoir été le premier rôle féminin du succès Mon voisin le tueur de Jonathan Lynn, avec Bruce Willis, Rosanna Arquette, et Matthew Perry, en 2000, elle reprend son rôle dans un sequel, en 2004, cette fois-ci mis en scène par Howard Deutsch. L’échec de cette suite est effroyable (1 752 000 entrées pour le premier film contre 44 836 spectateurs pour le second).

Amanda Peet démarre sa carrière à la télévision dans les années 90, et joue dans d’innombrables séries d’époque (On ne vit qu’une fois, New York Police Judiciaire, Central Park West, Spin City, Seinfeld, et surtout Jack & Jill). En 1995, elle trouve son premier rôle dans Animal Rom de Craig Singer, mais se distingue dans la comédie romantique d’Edward Burns, Petits mensonges entre frères, avec Jennifer Aniston et Cameron Diaz. Elle apparaît l’année suivante dans Un beau jour de Michael Hoffman, romcom avec Michelle Pfeiffer et George Clooney. Elle tient aussi un petit rôle dans Simplement irrésistible avec Sarah Michelle Gellar et Sean Patrick Flanery.

En France, Amanda Peet n’est vraiment remarquée qu’en 2000. En mai sort Mon voisin le tueur, puis en juin Sexe Attitudes, divertissement de Fête du cinéma, inonde les écrans et trouve 340 000 spectateurs.

Des seconds rôles insipides et une carrière qui s’embourbe

Tout au long de la décennie 2000, Hollywood permet à la jeune trentenaire de trouver des rôles dans des productions peu ambitieuses pour la plupart, mais de premier plan. Elle est ainsi la caution féminine de Diablesse, comédie irrévérenscieuse de Dennis Dugan (2001), avec Jason Biggs et Steve Zahn et Jack Black, un flop. Le film indépendant Igby de Burr Steers (2003), avec Kieran Culkin, Claire Danes, Jeff Goldblum, Susan Sarandon, Ryan Phillippe et Bill Pullman ne trouve pas son public. Elle minaude beaucoup dans 7 ans de séduction, avec Ashton Kutcher qui n’est pas un franc succès en 2005.

Amanda Peet trouve néanmoins des seconds rôles dans Crime et pouvoir de Carl Franklin (2002), avec Ashley Judd, Morgan Freeman, et Jim Caviezel, Dérarapages incontrôlés de Roger Michell (2002), avec Ben Affleck, Samuel L. Jackson, Toni Collette, Sydney Pollack, William Hurt. Elle figure en second plan dans la comédie bourgeoise Tout peut arriver de Nancy Meyers (2004), avec Jack Nicholson, Diane Keaton, Keanu Reeves et Frances McDormand. Woody Allen l’engage dans Melinda et Melinda, l’un de ses plus gros échecs, en 2005.

Quels sont les meilleurs films d’Amanda Peet?

Parmi les meilleurs films d’Amanda Peet, il faut volontiers citer Identity de James Mangold, série B maligne avec John Cusack et Ray Liotta. On est alors en 2003. Dans Syriana de Stephen Gaghan (2006), sa présence est anecdotique, mais au moins le film se fait remarquer grâce à la présence de George Clooney et Matt Damon.

En 2008, Amanda Peet saisit l’opportunité d’entrer dans la franchise X-Files, avec le film Regeneration de Chris Carter. Malheureusement, cette tentative de relancer la série au cinéma est un four, en dépit de la présence des acteurs stars initiaux, David Duchovny et Gillian Anderson. Le plus gros succès d’Amanda Peet en termes d’entrées se fait toutefois dans le genre de la science-fiction, avec le film catastrophe 2012 de Roland Emmerich, en 2009. La super production dépasse les 4 624 000 spectateurs en France. Mais dans ce déluge d’effets spéciaux numériques, la présence des acteurs est totalement insignifiante.

Entre 2009 (l’indépendant Un enfant pas comme les autres avec John Cusack) et 2015 (la comédie Jamais entre amis, de Leslye Headland, avec Jason Sudeikis et Alison Brie), la carrière d’Amada Peet  trébuche dans le grotesque (Les voyages de Gulliver avec Jack Black, un accident industriel pour la Fox). Ni Arnaque à la carte avec Jason Bateman et Melissa McCarthy, ni Cet été-là, avec Steve Carell et Toni Collette, ne seront remarqués.

Diversification des casquettes

Depuis 2015, Amanda Peer a quitté le cinéma pour la télévision et l’univers des séries télévisées qui offrent aux anciennes vedettes la possibilité de rédemption (The Good Wife en 2012, Togetherness en 2015, Brockmire en 2017, Dirty John dans laquelle elle incarnait une psychopathe, en 2020…). Elle a même co-écrit la mini série The Chair, pour Netflix (Directrice, en VF, avec Sandra Oh dans le rôle titre).

Dans les années 2010, elle a également écrit pour le théâtre. En 2015, elle écrit un ouvrage pour enfants (Dear Santa, Love, Rachel Rosenstein).

Sa gloire semble être passée si elle n’a jamais vraiment existé.

Frédéric Mignard