Edward G. Robinson est l’un des plus grands acteurs de l’âge d’or hollywoodien. Ce monstre sacré a particulièrement été brillant en gangster dans de nombreux films noirs.
Le roi des gangsters
Né en Roumanie, Edward G. Robinson migre avec sa famille aux États-Unis alors qu’il est âgé de dix ans. Formé à l’Académie d’art dramatique de New York, il débute au théâtre en 1913, et au cinéma en 1916. Les années 20 et le début des années 30 le voient apparaître en second rôle pour des bandes signées Robert Florey ou Victor Sjöstrom. Il devient très vite une vedette de l’écran en quelques films dont Gentleman gangster (1930) de Tod Browning et surtout Le petit César (1931) de Mervyn LeRoy. Avec James Cagney, il devient l’interprète le plus célèbre de films de gangsters, et un spécialiste des personnages de durs à cuire. Les deux acteurs sont d’ailleurs confrontés dans Le beau joueur (1931) d’Alfred E. Green.
Le public raffole d’Edward G. Robinson dans Le bourreau (1932) de William Wellman, Le harpon rouge (1932) de Howard Hawks, Le petit géant (1933) de Roy Del Ruth, Vengeance d’artiste (1934) d’Archie Mayo ou Toute la ville en parle (1935) de John Ford. Son aura de star ne faiblit pas avec Guerre au crime (1936) de William Keighley, Le dernier combat (1937) de Michael Curtiz, Un meurtre sans importance (1938) de Lloyd Bacon ou Les aveux d’un espion nazi (1939) d’Anatole Litvak. Dans les années 40, le comédien brille toujours, essentiellement dans le film noir ou d’aventures. Il est magistral dans Le vaisseau fantôme (1941) de Michael Curtiz, L’entraîneuse fatale (1941) de Raoul Walsh, La femme au portrait (1944) et La rue rouge (1945) de Fritz Lang, ou Assurance sur la mort (1944) de Billy Wilder.
Edward G. Robinson, dirigé par les plus grands
Dans ce sommet du film noir, Il incarne le mari trompé assassiné par le couple formé par Barbara Stanwyck et Fred MacMurray. Sa présence reste marquante dans Le criminel (1946) d’Orson Welles, La maison rouge (1947) de Delmer Daves, ou Key Largo (1948) de John Huston, où il partage l’affiche avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Il obtient le prix d’interprétation au Festival de Cannes pour La maison des étrangers (1949) de Joseph L. Mankiewicz. La décennie suivante le voit toujours tonitruant mais les bons films se font rares et il oscille entre séries B et métrages à gros budget où il tient de grands seconds rôles. On peut citer Le crime de la semaine (1953) de Jack Arnold, Colère noire (1955) de Frank Tuttle ou Les Dix Commandements (1956) de Cecil B. De Mille, où il campe Dathan.
Il tourne encore une quinzaine de films dans les années 60, dont Les sept voleurs (1960) de Henry Hathaway, Quinze jours ailleurs (1962) de Vincente Minnelli, Pas de lauriers pour les tueurs (1963) de Mark Robson et Le kid de Cincinnati (1965) de Norman Jewison. Ses rôles se font plus secondaires avec L’or de McKenna (1969) de J. Lee Thompson ou Soleil vert (1973) de Richard Fleischer. Edward G. Robinson décède le 26 janvier 1973 à l’âge de 79 ans. Il reçoit un Oscar d’honneur décerné à titre posthume.