Un Noël en Californie est une romance fade avec le mannequin Josh Swickard et son épouse Lauren York, devenue Lauren Swickard en 2019. Il s’agit de leur second film Netflix ensemble, après Roped, diffusé en mai de la même année.
Synopsis : Un riche charmeur se fait passer pour un garçon de ranch afin de convaincre la propriétaire des lieux, très travailleuse, de vendre les terres de sa famille avant Noël.
Critique : Lauren Swickard est scénariste. Elle a entièrement écrit Un Noël en Californie, le carton Netflix de décembre 2020. Le succès en dit long sur la tranche d’âge des spectatrices de la plateforme et ses exigences, tant la romance diffuse un goût de déjà-vu pendant tout le visionnage. Pas une ligne de script ne semble original et l’on se demande si la seule motivation de l’actrice scénariste n’était pas de s’offrir du bon temps avec son époux, premier rôle du film.
Bienvenue sur le compte joint Instagram des Swickard
Josh Swickard et Lauren Swickard donc, dans un paysage rural d’une Californie des grandes propriétés fermières, donnent surtout l’impression de naviguer sur leur compte Instagram respectif, tant la lumière vient illuminer leurs physiques avantageux. Sur un plan cinématographique, cette histoire de vilains capitalistes qui veulent rogner les terrains des malheureux et surendettés agriculteurs, ce n’est pas Les raisins de la colère de Ford d’après Steinbeck, mais bel et bien les raisins de l’ennui.
Un Noël en Californie confine l’ado dans la culture unique
Dans l’ancien monde pas si lointain, le film serait sorti en salle, avec dans les rôles principaux Shailene Woodley et Ansel Elgort. Dix ans plus tôt, dans les années 2000, ou 1990, les Français n’auraient même jeté un œil sur ce DTV de culture yankee, tout juste bon pour lisser les murs des vidéo-clubs de l’ère des VHS.
Avec la globalisation des goûts que Netflix a su étendre avec un savoir-faire indéniable, ce produit mainstream ne suscite plus méfiance et défiance, mais l’adhésion générale qui démontre qu’une révolution culturelle est en marche. Ainsi, si la jeunesse n’a jamais voulu autant qu’en 2020 se montrer diverse, elle ne s’est surtout jamais autant confinée dans une consommation unique (Star Wars, Marvel, Netflix…).
Last Christmas…
Un Noël en Californie est donc un plat de bienveillance lissé aux couleurs de la banalité divertissante. Sans passion, ni raison, mais toujours avec une émotion de façade. On recherche encore l’humain dans cette romance intrusive en période de fêtes dont l’allusion fausse à Noël paraît être un argument de calendrier.
En période de Covid-19, il faudrait donc savoir garder ses distances sociales. Surtout pendant les fêtes.
Critique de Frédéric Mignard