C’est naturellement sous-titré La trique du samedi soir que Saturday Night Beaver débarque en France en février 1987. Le film entre dans la collection X Penguin, co-éditée en France par Antarès Vidéo. L’objectif est de faire entrer sur le territoire français des pornos de qualité, d’origine américaine, alors que la production française de qualité a du mal à se renouveler.
Marc Dorcel est alors le dernier des pionniers a encore proposer du divertissement pour adultes classieux, loin de l’amateur et des dérives de l’ultra-hard qui sévit dans un marché qui tend à ne plus se contrôler.
L’argument parodique est de taille, celle de John C. Holmes, acteur porno mythique doté du surnom “Mr. 30 cm”. A ses côtés, deux vedettes d’époque, Angel et Vanessa d’Oro, mais aussi Joey Silvera, 70 ans en 2020 et plus de 1100 apparitions à son actif.
Il s’agit par ailleurs de l’un des premiers films réalisés par Patti Rhodes-Lincoln, réalisatrice et productrice porno mythique dans le milieu, très active jusqu’à la fin des années 90 derrière la caméra (Marina Vice, Sex Loto…). Elle tournait plus de cinq films par an.
Saturday Night Beaver, donc La trique du samedi soir, qui n’a pas grand chose de disco comme le classique avec Travolta, est tristement l’un des derniers films de John Holmes, qui décède du sida en 1988, après des centaines de films, une vie de débauche, cocaïne et dépression, célébrée par des documentaires, et plusieurs films de cinéma, comme Boogie Nights de Paul Thomas Anderson avec Mark Wahlberg.
De façon surréaliste, à l’âge d’or de la VHS, Saturday Night Beaver était proposé aux vidéo-clubs et aux particuliers pour la modique somme de 520 francs à l’époque, soit l’équivalent de 135 euros en 2020.
Film interdit aux moins de 18 ans.
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