Sorti en mai 1984 en salle, notamment au Max Linder, On prend la pilule et on s’éclate est une comédie érotique paillarde issue d’un porno au titre crade.
Comédie érotique distribuée dans un premier temps en province, puis sur la capitale, On prend la pilule et on s’éclate vend le viagra avant l’heure et non la pilule contraceptive. La référence au titre de la comédie de plage de Max Pécas, On est venu là pour s’éclater (1979) est évident.
La pilule du bonheur est dispensée par le docteur Robert Renzulli, Pagnol du X français qui proposait avec ce titre improbable la version soft d’un porno réalisé plus tôt (Petits trous voraces pour sodomies sauvages), mais qui n’allait sortir au cinéma que plus tard, en 1986.
Avec ses airs de comédies pour étudiants dévergondés, le film a réussi à trouver 9 salles dans Paris intra-muros lors de sa première semaine, dont 7 cinémas du circuit Paramount et même un certain Max Linder sur les grands boulevards… No comment. On le retrouvait par ailleurs au Convention Saint-Charles, pour un lancement débridé à 14 693 entrées.
En 4e semaine, la comédie paillarde était encore programmée dans 3 cinémas de quartier, le Ritz, le Cinevog St-Lazare et le Brooklyn pour 5 094 entrées, et un total engageant de 31 112 spectateurs. L’été venant, les copies allaient tourner en province et notamment dans les stations balnéaires pour quelques séances nocturnes.
Véritable vaudeville franchouillard, en hommage à What’s new Pussycat?, cette comédie où mari, femme, se trompent, avec maîtresse, amant jusqu’à se retrouver, comme par hasard au sein de la même auberge, est prétexte au sexe très léger et aux gags surannés, à la légèreté d’un plat de cassoulet, celle d’une France des campagnes qui voulaient encore croire qu’elle avait sa place sur le grand écran (Mon curé chez les nudistes, Le Facteur de Saint Tropez, L’émir préfère les blondes, Les Brésiliennes du Bois de Boulogne, vous remettez?).
La crise du cinéma, qui allait démarrer un an plus tard, allait remettre tout cela bien en place, bannissant à jamais ces productions nées de la libération sexuelle post-“69”, évidemment.