Mon Ninja à moi est un divertissement panaché, aux gags souvent politiquement incorrects qui ne s’embarrasse pas avec des sous-entendus, leur préférant l’explicite. Drôle, franc du collier, toute l’impertinence que l’on aime.
Synopsis : Le jeune Alex, élève en classe de 5ème, vit dans une famille recomposée.
Pour son anniversaire, il reçoit de la part de son oncle excentrique, de retour de Thaïlande, une poupée Ninja vêtue d’un étrange tissu à carreaux. Alex découvre que le jouet s’anime et qu’il parle !
Le Ninja propose à Alex un pacte secret : il l’aide à devenir plus fort pour affronter ses peurs et ne pas se laisser intimider à la maison comme à l’école.
En échange, Alex doit l’aider à accomplir une mystérieuse mission…
Cette alliance faite d’amitié, de courage et d’humour transformera pour toujours ces deux improbables compagnons.
Mon Ninja et moi veut en découdre dans l’humour ravageur
Le divertissement démarre sur un postulat fantastique, un esprit Ninja qui occupe une poupée qui refuse de se tenir à carreau, cherche à travers le monde l’Occidental qui a roué de coups, jusqu’à la mort (sic), un mineur travaillant pour lui dans un atelier clandestin où l’on crée des jouets à la chaîne. Le point de départ, aussi social et humainement louable soit-il, apparaît, dans ce type de production, un peu glauque. On parle en effet du meurtre d’un enfant par accès de colère et pour des raisons capitalistes. Certes, le crime a lieu hors-champ, mais l’idée est tout de même très violente. Au moins l’incipit donne-t-il le ton juste à cette production frappée qui refusera les faux-semblants pour ne ressembler qu’à elle-même.
Ninja Kid
Réussite du rythme, de l’humour culotté et des situations hasardeuses, Mon Ninja et moi, c’est un buddy movie à la Chucky, où l’enfant récupère une peluche hanté par des intentions vengeresses. Cela donne dans un premier temps une parodie de teen movie à l’américaine, avec une petite frappe qui s’acharne sur un souffre-douleur trop gentil, qui s’est en plus entiché d’une fille populaire : une “pétasse” comme la qualifie notre Ninja à la personnalité trempée.
Le duo s’entraide. La poupée entraîne son karate kid pour le rendre populaire, et en retour celui sur qui est écrit “victime” sur le front doit le mener à l’industriel qui exploite les indigents dans les pays en voie de développement. Tout est loufoque, bien fichu, et parle ouvertement aux adolescents et aux adultes. Le running-gag du magazine coquin aux pages collées, l’oncle drogué qui chantonne un morceau un peu louche, le personnage curieux du dealeur et l’utilisation de la poudre pour se débarrasser du tueur d’enfants sont autant d’éléments cocasses que l’on ne s’attendait pas à trouver pour ce type de production estivales.
Grosse sortie estivale
A vrai dire, tout cela est bienvenu. C’est désopilant et vraiment, on n’a jamais l’impression d’y perdre son temps. Le distributeur Alba Films l’a compris et propose cette petite réussite sur plus de 400 copies à à travers la France. Et pour éviter à chacun de prendre le moindre risque en ce temps de réouverture des salles, Mon Ninja et moi décline les règles de conduite à suivre en salle. Il vous les rappelle ci-dessous. Prenez-en de la (bonne) graine.