Mes vies de chien : la critique du film (2017)

Drame, Familial | 1h41min
Note de la rédaction :
4/10
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Mes vies de chien, affiche du film

Note des spectateurs :

La fidélité canine dressée en parabole philosophique où le chien n’est plus que dévotion pure envers son maître, incapable de personnalité propre. Mes vies de chiens offre une approche du divertissement familial qui a au moins le mérite d’être singulière, faute d’être convaincante.

 

Synopsis : Qui a dit que les animaux n’avaient pas d’âme ? Sûrement pas le petit Ethan, 8 ans, qui en 1962 s’embarque dans une aventure hors du commun en recueillant un chiot nommé Bailey.
Au fil des années, Ethan noue des liens très forts avec son chien, présent à chaque étape importante de sa vie. Jusqu’au jour où, dévasté, il doit se résoudre à laisser partir Bailey, âgé et malade.
Et si le départ de l’animal n’était en fait qu’un commencement ?
Réincarné tour à tour en berger allemand, golden retriever ou labrador, vivant des aventures palpitantes comme chien de sauvetage ou la destinée sereine d’un petit chien de compagnie, Bailey va se découvrir, existence après existence, un but : retrouver son maître Ethan coûte que coûte…

 

Lasse Hallström : ses vies de chien

Critique : Sacré Lasse Hallström. Après une vie passée à filmer le groupe Abba, il a eu son heure de gloire artistique avec Gilbert Grape (1992), où il offrait deux rôles magistraux au duo juvénile Johnny Depp et DiCaprio sur le grand écran, avant de s’enfermer dans des films à Oscars emphatiques, L’oeuvre de Dieu, la part du diable, Le Chocolat, pour n’en citer que deux, avant, finalement, de se complaire inlassablement dans les productions à l’écrin jolie, pour un public amateur de bons sentiments (Les recettes du bonheur).

Mais saviez-vous que le monsieur était aussi un amoureux des chiens? A vrai dire, on n’en a pas la preuve, mais c’est ce qui se dégage de sa carrière. Tout d’abord avec le petit drame familial qui l’avait révélé en France en 1985, Ma vie de chien, où il explorait le thème de l’enfance et de son initiation douloureuse, avec une mention spéciale pour la place de l’animal domestique dans la vie du gamin. Puis, il a signé l’adaptation réussie du manga Hatchi, dans laquelle Richard Gere vouait un amour sans bornes à un chien abandonné. Deux de ses meilleurs films, à vrai dire.

Un discours consensuel qui nous rebrousse le poil

Aujourd’hui, dans une production Amblin Entertainment, il livre ni plus ni moins une déclaration d’amour à cette race avec l’adaptation du roman de W. Bruce Cameron qui déploie une curieuse philosophie du toutou par l’émotion. Dans cette œuvre destinée à un public familial, le chien n’existe et ne vit que pour son maître. Le discours est clairement affirmé sur fond de trame faussement surnaturelle, puisqu’il y est question de réincarnation. Il s’agit évidemment d’un gimmick plus qu’un réel élément fantastique, permettant au chien à la durée de vie courte de revenir sur terre sous différentes formes, races, et mêmes genres, comme si, ce parangon de fidélité était prêt à contourner la mort pour retrouver l’être aimé. Cette parabole de l’amour indestructible que peut éprouver l’homme pour son animal domestique, tout au long de sa vie, de l’enfance à la maturité, est toutefois réductrice quant à la personnalité de l’espèce canine. Elle ne donne pas plus de chien aux caractères humains qui traversent le film, de l’enfance à l’adolescence, jusqu’à l’âge adulte (c’est Dennis Quaid qui incarne le héros humain une fois arrivé à cet âge). La fadeur des protagonistes et de la narration canine en voix-off fait qu’on reste hermétique au discours consensuel qui nous rebrousse le poil.

Critique : Frédéric Mignard

Sorties de la semaine du 19 avril 2017

Les chiens au cinéma

Mes vies de chien, affiche du film

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Mes vies de chien, affiche du film

Bande-annonce : Mes vies de chien

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