La Machine à déboîter le temps : la critique du porno “2” Canal + en juillet (2020)

Pornographique, Comédie X, Pastiche | 1h15min
Note de la rédaction :
Non noté/10
Non noté
La Machine à déboiter le temps-affiche

  • Date de sortie: 17 Juil 2020
  • Nationalité : Français
  • Réalisateur : Gary Peener
  • Acteurs : Luna Rival, Doryann Marguet, Bertoulle Beaurebec, Mya Lorenn, Christophe Bier, Lullabyebye, Massimo De Loca, Tonio Garcia
  • Sociétés de production : Giallo Queen Pictures, Canal +
  • Classification : Strictement interdit aux moins de 18 ans
  • Diffusion sur Canal +: A partir du samedi 18 juillet 2020
Note des spectateurs :

La Machine à déboiter le temps est un hommage aux comédies de science-fiction fanfaronnes, bis et involontairement drôles des années 60-70, un pastiche de de (“HPG”) Wells, en quelque sorte, essentiellement axé sur les Swinging Sixties.

Synopsis : Le Docteur “Boner” a inventer une drôle de machine phallique, gourmande en semence d’hommes. Une machine à déboiter le temps. Back to the past pour des aventures sexy et fanfaronnes.

La Machine à déboiter le temps, les scinging sixties

© Giallo Queen Pictures, Canal +

La Machine à déboiter le temps fixe son agenda

Le film : Canal+ persiste et signe. On ne compte plus les excentricités, avec un grand X, les bizarreries et les audaces qui viennent gonfler la ligne éditoriale du département porno. A raison de deux films classés X par mois (hors VàD), la chaîne jadis cryptée continue dans sa volonté d’élargir sa cible. Le cinéma porno à papa de Pierre Moro, les productions premium Dorcel, le sexe populaire de Jacquie et Michel, et, de plus en plus d’expérimentations, à l’instar de Une dernière fois d’Olympe de G avec Brigitte Lahaye en juin ou bientôt, en septembre, la danse macabre Sicalipsis de Cosmo Liveti, à la fois solaire et sombre.

Plus ouvert à la diversité, à l’originalité et à la volonté de se distinguer du tout-venant d’un internet gratuit, l’offre Canal se pare cet été, avec La machine à déboiter le temps, d’un porno, certes, sexuellement explicite, mais jamais pervers, crade ou malveillant. C’est plutôt le contraire. Le film est réalisé par Gary Peener, un pseudo sous forme de jeu de mot marrant, qui cache selon la légende, comme à la grande époque des années 70, un auteur issu d’un cinéma plus traditionnel. Mais chut, son vrai nom, il ne le partagera pas.

Docteur Folamour

Sa vision du porno est jeune, fraiche, jamais vulgaire, toujours loufoque et branchée, invariablement cinématographique. Avec une musique de synthwave tronesque (de Double Dragon !) pour ouvrir, un final à La guerre du feu particulièrement drôle, un recours à l’animation comme fil conducteur, le film se place entre le burlesque dingue de Bill Plympton (L’impitoyable lune de miel, Les mutants de l’espace) et un petit côté Scooby/Hanna-Barbera. Bref, le délire fait mouche.

La Machine à déboiter le temps, le porno de canal +

© Giallo Queen Pictures, Canal +

Surtout, l’objectif est de rendre hommage à l’âge d’or du X où les idées profuses déshabillaient les acteurs au gré d’une histoire pétillante, certes, prétexte, mais au moins consciente de sa propre vacuité, et donc toujours prompte à en rire et à faire rire avec une bonne louche de dialogues surréalistes.

La fameuse machine à remonter le temps dans le film se nourrit “de giclées et de semence masculine” ; il faudra bien les talents d’une étudiante et assistante pour aider le savant fou à accomplir la plus grande avancée de l’homme, celle d’un grand pas en avant en revenant en arrière. Là est le paradoxe de ce film qui n’en manque pas, puisqu’on a l’impression parfois que les séquences X ne sont que prétextes.

La Machine à déboiter le temps, parodie de S.F

© Giallo Queen Pictures, Canal +

C’est pas vraiment vulgaire, car le ton ne va pas dans la beauferie, il est plutôt bisseux, nanardesque, dans le sens noble du terme, et la présence de Christophe Bier, grand cinéphile devant l’éternel, spécialiste du cinéma d’exploitation, d’Eurociné (le documentaire excellent Eurociné 33 Champs-Élysées) et du cinéma porno dont il dressa un dictionnaire, adoube l’idée excentrique d’un cinéma multi-genre où l’on vient aussi pour se marrer (et écouter de la bonne zik).

Les amateurs de X apprécieront sûrement, mais l’intérêt est peut-être ailleurs dans un ensemble d’ambitions que Gary Peener ne manquera pas d’évoquer prochainement.

La Machine à déboiter le temps – Diffusion sur Canal +, à partir du samedi 18 juillet 2020 à 2h49 – interdit aux moins de 18 ans.

Acteurs : Christophe BIER (le dr vieux) – Luna RIVAL (Luna) – Doryann MARGUET (le dr jeune) – Bertoulle BEAUREBEC (Belinda) – Lullabyebye (la hippie)

Article : Il est libre MaX

La Machine à déboiter le temps-affiche

© Giallo Queen Pictures, Canal +

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