Kraken le monstre des profondeurs est un produit vidéo à peine supérieur aux Octopus de la même firme Nu Image. Un naufrage qui ne mérite même pas la gratuité de visionnage.
Synopsis : Trente ans ont passé depuis que Ray Reiter a été témoin de la disparition en mer de ses parents, victimes de l’attaque d’une pieuvre génate. En se joignant à l’expédition d’un groupe d’archéologues explorant les fonds marins à la recherche d’un trésor légendaire (et que l’on dit gardé par la monstrueuse créture), il espère bien retrouver et détruire le kraken qui a tué ses parents. Mais ses désirs de vengeance vont être contrecarrés par la présence d’un mafieux prêt à tout pour s’emparer du trésor …
Critique : Après le pantouflard Tentacules dans les années 70, les Octopus Z de la firme Nu Image du début des années 2000, voici Kraken le monstre des profondeurs, un direct-to-video qui n’arrange pas les affaires du calmar géant à l’écran. Sorti des tréfonds de la médiocrité, ce petit produit télévisuel, vite vu, vite oublié, est signé Tibor Takacs, le réalisateur de The Gate (1988) et Les lectures diaboliques (Grand Prix du festival d’Avoriaz en 1990). Une héroïne blonde, un mâle sexy qui recherche vingt ans après le monstre qui a dévoré ses parents, de jeunes et beaux océanologues à la recherche d’un trésor englouti, un mollusque géant en images de synthèse, une légende antique, un trio de méchants en noir, des dialogues percutants (« Et si vous m’en disiez plus devant une assiette de calamar ? »), quelques plans gore et des fonds marins irrémédiablement vert-jaune… Il faut se contenter d’un rien pour apprécier ce produit de marée basse ou être vraiment très, très jeune. Dans ce cas là, Walt Disney n’avait-il pas produit 20000 lieues sous les mers dans les années 60 pour exalter nos têtes blondes ? Va falloir que les mioches d’aujourd’hui aillent réviser leur classique s’ils ne veulent pas se prendre les pieds dans la pieuvre.
Copyrights : Nu Image
Kraken le monstre des profondeurs a été édité jadis dans une édition sans prétention, ou plutôt disons, sans ambition ? A vous de ne pas choisir.
Compléments : 1/5
Aux côtés des bandes annonces des films à venir (beaucoup plus bandantes que ce Kraken), l’éditeur propose une featurette promotionnelle d’une quinzaine de minutes, intitulée Le mystère des profondeurs. Les comédiens et le cinéaste Tibor Takacs y vont tous de leur professionnalisme pour déblatérer toutes les banalités possibles et imaginables, sans jamais nous convaincre.
Image 3/5
Une image de téléfilm assez fine et précise, même si le métrage est à l’origine dépourvu de tout point de vue esthétique.
Son 2.5/5
L’éditeur propose deux pistes Dolby Digital 5.1, VO et VF. Il ne fait nul doute que la version originale est à privilégier. Elle est plus naturelle et plus équilibrée que le doublage français aux tonalités de téléfilm et aux voix écrasantes. Les effets 5.1 sont peu nombreux, ce qui constamment nous donne l’impression d’assister à un spectacle en stéréo à peine amélioré.
Critique : Frédéric Mignard
