Acteur, peintre et compositeur australien, Wandjuk Marika est un aborigène d’Australie né vers 1927 sur l’île Bremer dans les Territoires Nord. Il est le fils d’un peintre et activiste qui a fondé une dynastie d’artistes, tous dénommés Marika. Ayant effectué ses études dans une mission méthodiste, le jeune Wandjuk Marika développe d’importantes compétences en anglais, ce qui lui permet de devenir l’assistant d’un enseignant. Auprès de son père, il apprend la peinture sur écorce, dont il va devenir l’un des maîtres.
Tout en développant son art des années 50 aux années 80, Wandjuk Marika fait le lien entre les anthropologues qui cherchent à mieux comprendre la culture aborigène et les natifs. Après la mort de son père en 1967, il devient le chef de sa tribu et cofonde en 1973 l’Aboriginal Arts Board qui tente de défendre les droits d’auteur des artistes aborigènes. Durant la décennie 70, il lutte également contre les compagnies minières pour faire respecter les droits de propriété de son peuple.
Cela lui a ouvert également une petite carrière en tant qu’acteur puisqu’il est apparu dans deux épisodes de séries télévisées, avant d’être approché par le réalisateur Werner Herzog pour son film Le pays où rêvent les fourmis vertes (1984) qui entend alerter sur la situation des peuples natifs d’Australie. Il y joue aux côtés de son oncle Roy Marika. On le retrouve ensuite au casting d’Initiation (Michael Pearce, 1987), un autre film australien. Enfin signalons qu’il fut également un joueur de didjeridoo et qu’il était aussi célèbre pour ses improvisations avec cet instrument.
Wandjuk Marika décède en 1987, alors qu’il avait autour de la soixantaine. Il demeure une figure incontournable de la culture et de la lutte aborigène.