Réalisateur, scénariste et producteur américain, Tom DeSimone a effectué des études de cinéma à l’Emerson College de Boston, puis à l’UCLA dont il sort diplômé.
Réalisateur spécialisé dans le porno gay
Il fonde très rapidement sa propre société de production, destinée à mettre en boîte des films X, notamment pour le marché gay. Il en signe une palanquée à partir du succès de The Collection (1970) qui est le tout premier porno gay à proposer une intrigue et des dialogues écrits. La plupart de ses bandes X sont signées du pseudonyme Lancer Brooks. Il aborde à travers ces films différents genres de l’exploitation dont le WIP avec Prison Girls (1972), tourné en 3D. Certains de ses films gay parviennent jusque dans les salles françaises comme Duffy’s Bar (1974). Autre cas de figure, certaines scènes de ses films ont été intégrés dans la compilation française Histoires d’hommes, sortie en salles en France en 1975.
Un essai de diversification dans le cinéma d’exploitation
Désireux de s’affranchir de cette industrie qui constitue alors un ghetto, Tom DeSimone réussit à convaincre le producteur Bruce Cohn Curtis de le laisser tourner une comédie érotique intitulée Le sexe qui chante (1977). Le métrage sortira dans nos salles en 1982 et rencontre aux États-Unis un certain succès dans son domaine. Après un retour au porno gay, Tom DeSimone retrouve Cohn-Curtis qui lui offre de diriger le slasher Hell Night (1981) avec Linda Blair. Le film est une déception sur le plan commercial malgré des qualités visuelles évidentes. Il s’en sort beaucoup mieux en vidéo-club où le métrage gagne une petite réputation de film culte.
Le réalisateur enchaîne immédiatement avec le film d’exploitation Quartier de femmes (1982), tout en faisant de nouveaux détours par le porno gay avec par exemple Wet Shorts (1982) qui est diffusé en France. DeSimone est également appelé sur le tournage des Rues de l’enfer (1984) mais n’est pas crédité au générique qui ne mentionne que Danny Steinmann à la réalisation. Dès lors, TomDeSimone parvient à être engagé par la New World Pictures où il signe deux films d’exploitation qui sont des suites de gros succès maison. D’abord, il livre Les anges du mal 2 (1986), puis Angel 3 (1988).
Le confort de la télévision
Finalement, Tom DeSimone abandonne le cinéma pour le confort de la télévision. Comme il l’avoue lui-même dans des entretiens, il voulait pouvoir tourner régulièrement, être bien payé et ne pas avoir à se soucier du lendemain. Ainsi, il consacre toute la décennie 90 à mettre en boîte des épisodes de séries, dont certains pour Freddy, le cauchemar de vos nuits, Swamp Thing ou encore Le juge de la nuit.
Tom DeSimone se retire définitivement de l’industrie en 2002.