Formée à l’Odéon auprès de Firmin Gémier, Suzanne Dehelly connaît une honorable carrière sur les planches, tout en étant l’un des seconds rôles les plus populaires auprès du public français des années 1930-50.
Elle joue les fofolles, les excentriques ou les vieilles filles dans de nombreuses bandes comiques pendant trois décennies, privilégiant la quantité à la qualité de films souvent redoutables.
De La Prison en folie (1930) de Henry Wulschleger aux Livreurs (1961) de Jean Girault, du comique troupier au nanar Trente Glorieuses, en passant par Pas un mot à la reine mère (1946) de Maurice Cloche, ses metteurs en scène se nomment Maurice Cammage, André Hugon, Guy Lefranc ou Bernard Borderie.
Suzanne Dehelly aura du coup côtoyé tout le gratin d’un certain cinéma français du samedi soir, de Noël-Noël à Darry Cowl en passant par Armand Bernard, Rellys, Zappy Max et Fernand Raynaud.
Quelques rôles sortent du lot, où elle déploie sa verve : la blonde platine de La Crise est finie (1934) de Robert Siodmak, l’instructrice de Premier-rendez-vous (1941) de Henri Decoin, ou la prof de maths dans Olivia (1951) de Jacqueline Audry.
La réalisatrice lui permet aussi des compositions nuancées dans Huis clos (1954) et La Garçonne (1957), avant de la retrouver pour L’École des cocottes (1957) et Cadavres en vacances (1961), dernier film de la comédienne.
