Stephan Elliott est le réalisateur du truculent Priscilla, folle du désert, film culte de 1994, qui nourrit l’émergence du phénomène des Drag Queens dans les années 90, et relance la carrière de Terence Stamp dans un rôle à contre emploi. Le cinéaste, qui vient de franchir la trentaine, réussit un coup de maître en sortant l’un des films LGBT les plus importants de la décennie. Son ascension se fait parallèlement à celle, plus fulgurante, de son compatriote Baz Luhrmann, qui sort Ballroom Dancing en 1992.
L’Australien, au cinéma souvent cocasse, n’a pas eu beaucoup de chance par la suite, avec notamment l’échec de Voyeur (1999), thriller avec Ewan McGregor et Ashley Judd, adapté d’un roman qui avait été porté à l’écran, avec succès par Claude Miller en 1983 (Mortelle Randonnée).
Stephan Elliott a dirigé de nombreuses icones gay comme Olivia Newton-John dans la comédie My Best Men, avec Xavier Samuel, et Kylie Minogue dans la satire hilarante Sweet Seventies qui n’est pas sorti dans nos salles, contrairement à Un mariage de rêve. Ce dernier, avec Jessica Biel, Colin Firth, Kristin Scott Thomas, et Ben Barnes, est son second plus gros succès en France, puisque la comédie a réjoui 343 000 spectateurs, contre 400 505 pour Priscilla en 1995.