Belle gueule, beau gosse, Sam Worthington n’aura jamais réussi à devenir une méga-star, malgré sa présence dans quelques uns des plus gros blockbusters des années 2000, dont Avatar, Le choc des titans et Terminator Renaissance.
Né en Angleterre en 1976, Sam Worthington grandit en Australie dès l’âge de 6 mois. Il démarre au cinéma dans la comédie musicale Bootmen, où l’on remarque surtout le charisme d’Adam Garcia, dans le rôle principal.
Worthington insiste et se retrouve dans un film hollywoodien raté avec Bruce Willis et Colin Farrell, Mission évasion, série B qui devient très vite Mission oubliée de tous !
Sam Worthington, australien avant tout
Il lui faut attendre 2003 pour voir Sam Worthington porter un film sur ses épaules, avec le thriller Gettin’ Square de Jonathan Teplitzky, dont la carrière reste locale. Désormais connu du public australien, il obtient le premier rôle masculin de Somersault, aux côtés d’Abbie Cornish, de Fink! (The Shark, chez nous), qui ressemble beaucoup à un produit vidéo. Il se retrouve ensuite dans une relecture contemporaine de Macbeth par Geoffrey Wright (2006) et dans les crocs du crocodile de Solitaire de Greg McLean, le fameux réalisateur d’Ozploitation.
La star qui ne deviendra qu’illusion
On ne parlera pas sa présence dans la série The Surgeon, en 2005, qui ne tiendra qu’une saison.
En 2009 et 2010, Sam Worthington devient un phénomène en puissance en apparaissant dans le premier rôle de trois méga-productions américaines, qui auraient dû faire de lui une star internationale dont les adolescentes s’arrachent les photos, mais il gérera très mal cette célébrité naissante. Terminator Renaissance, le phénomène Avatar de James Cameron qui devient l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma, et Le choc des Titans de Louis Leterrier, l’un des premiers films post-Avatar à jouer sur la révolution technologique de la 3D relief… Le film d’heroic fantasy connaîtra une suite malheureuse en 2012, avec La colère des titans.
Mal à l’aise avec sa célébrité, Sam Worthington n’imprime pas. Il alterne films de séries B pour le marché vidéo (Aéro Kids, The Keeping room, Le chemin du pardon, The Professional) et rôles vite oubliés au cinéma (Last Night, L’affaire Rachel Singer, Killing Fields, Sabotage, avec Arnold Schwarzenegger, Cake, Everest, Tu ne tueras point de Mel Gibson). Rien n’y fait, Sam Worthington laisse le public indifférent à chaque fois.
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Condamné à Netflix et aux avatars… d’Avatar
Forcément, en difficulté sur le grand écran, il est récupéré par Netflix, plateforme de contenu toujours prompte à abuser des noms d’hier que le cinéma rejette : Titan en 2018 et La Fracture en 2018, lui garantissent de payer ses impôts et de ne pas être totalement oublié.
Les années 2020 lui assurent au moins un sursaut dans sa carrière avec les sorties d’Avatar 2 et 3, promises pour 2021 et 2023, dans lesquelles il reprendra son rôle iconique. En cas de succès, James Cameron devrait l’engager dans les segments 4 et 5 prévus pour la seconde moitié des années 2020, Si Disney, qui a pris le contrôle de la 20th Century Fox, ne change pas tous les projets pour privilégier ses méga-blockbusters maison.