Actrice et scénariste américaine, Rosalind Russell a démarré sa carrière très jeune au théâtre, avant de partir conquérir Hollywood en 1934. Elle est notamment engagée par la MGM qui lui offre un contrat de six ans. Elle peut alors débuter dans Le témoin imprévu (Howard, 1934). Il lui faut peu de temps pour s’imposer sur le grand écran, souvent dans des rôles de femme forte. Elle anime ainsi Souvent femme varie (Van Dyke, 1934) et surtout La malle de Singapour (Garnett, 1935) face à Jean Harlow. Elle est encore parfaite dans La force des ténèbres (Thorpe, 1937), mais c’est George Cukor qui l’impose définitivement avec Femmes (1939).
En 1940, elle trouve un rôle comique à sa mesure avec La dame du vendredi (Hawks, 1940) où elle est inoubliable. Elle reçoit ensuite une nomination à l’Oscar pour Ma sœur est capricieuse (Hall, 1942). Malheureusement, la suite de sa carrière n’est pas à la hauteur car elle multiplie les mauvais choix. De cet ensemble peu gratifiant, on peut sauver Sister Kenny (Nichols, 1946) et Le deuil sied à Electre (Nichols, 1947) qui lui permettent d’être encore nommée pour l’Oscar.
Alors que Rosalind Russell revient surtout à la scène, elle connaît encore deux beaux succès à l’écran dans Picnic (Logan, 1955) et surtout Ma tante (DaCosta, 1958) qui lui vaut une ultime nomination à l’Oscar. La suite de sa carrière ne présente guère d’intérêt, si ce n’est qu’elle signe le scénario de Mrs. Pollifax-Spy (Martinson, 1971).
Rosalind Russell décède d’un cancer du sein en 1976 à l’âge de 69 ans.