Screwball Comedy est un coffret indispensable pour tous les amateurs de comédies de l’âge d’or hollywoodien, contenant trois classiques et des suppléments passionnants.
Trois grands classiques de la comédie américaine réunis
Les films : 5/5
Il s’agit de trois classiques de la Screwball Comedy, tournés par Howard Hawks, Gregory La Cava et William A. Wellman, avec les grands Cary Grant, Carole Lombard et Fredric March.
– La Dame du vendredi (1940) de Howard Hawks
Hildy Johnson vient de divorcer de Walter Burns, le rédacteur en chef du journal pour lequel elle travaille. Elle annonce à son ex-mari qu’elle démissionne pour se marier à Bruce Baldwin, un assureur qui mène une vie calme. Mais Walter lui demande de couvrir un dernier évènement : l’exécution d’un condamné à mort qui clame son innocence. Hildy interviewe le condamné qui en profite pour s’échapper. Convaincu de son innocence, Hildy le cache dans les locaux du journal…
– Mon homme Godfrey (1936) de Gregory La Cava
Irène et sa sœur Cornelia effectuent une « course aux objets », un peu snob et même un rien indécente. Elles en ramènent un clochard nommé Godfrey, qu’elles font engager par leur mère. Godfrey devient vite indispensable à ce petit monde nanti et protégé. Jusqu’à ce que Cornelia éprouve une véritable aversion pour Godfrey. Lorsqu’un collier de perles disparaît, elle tente de le faire accuser…
– La Joyeuse suicidée (1937) de William A. Wellman
Hazel Flagg, une modeste jeune femme de l’Etat du Vermont, apprend par son médecin qu’elle a été empoisonnée au radium et n’a plus longtemps à vivre. Puis ce dernier se ravise et informe sa patiente de son erreur. Celle-ci comprend toutefois la notoriété qu’elle peut tirer de cette affaire. Wallace Cook, un journaliste à sensation controversé, a vent de l’affaire et organise en grande pompe l’arrivée d’Hazel à New York pour couvrir l’histoire en exclusivité…
Des compléments passionnants, mais des copies plus ou moins endommagées
Compléments & packaging : 4/5
Ce coffret 3 DVD se déploie comme un livre en trois volets rigides et amovibles qui servent de support aux galettes. Pas de livret, mais un ensemble élégant qui viendra parfaire votre collection. Sur le deuxième DVD, l’acquéreur pourra découvrir en plus de deux films, un court-métrage de 5 minutes intitulé De longs discours dans vos cheveux. Mais le gros des suppléments se retrouve sur le troisième DVD où l’on nous propose un documentaire de 2015 consacré à la Screwball Comedy (52 minutes), réalisé pour la chaîne OCS. Les différents intervenants décryptent pour nous les caractéristiques de ce type de comédie qui a connu un gros succès entre les années 30 et 40. Ils reviennent notamment sur les nombreuses allusions sexuelles destinées à contourner le code Hays en vigueur, mais aussi sur l’aspect profondément subversif d’un genre qui questionne les relations entre hommes et femmes. Ils insistent sur cette guerre des sexes qui fait alors rage. Le tout est entrecoupé de nombreux extraits de films.
Enfin, un documentaire consacré à Billy Wilder – qui a débuté avec l’écriture de Screwball Comedies – vient compléter ce coffret (54 minutes). Le documentaire date de 2016 et permet de mieux cerner une personnalité originale au cœur du système hollywoodien.
L’image : 2,5/5
Celle-ci est très variable en fonction des films. Ainsi, la version restaurée de La dame du vendredi (Hawks, 1940) est assez convaincante, et ceci malgré une copie SD un peu neigeuse et manquant de piqué. Mais ce sont les deux autres films qui viennent tempérer notre enthousiasme. Certes, aucune restauration n’est signalée, mais nous confirmons que les copies proposées ne sont guère engageantes. Mon homme Godfrey (La Cava, 1936) est proposé dans une copie assez abîmée et plutôt floue, avec même quelques problèmes de fluidité dans les mouvements. Celle de La joyeuse suicidée (Wellman, 1937) souffre de couleurs peu chatoyantes et de nombreuses brûlures de pellicule.
Les suppléments, quant à eux, ne souffrent d’aucun problème particulier, puisque très récents.
Le son : 3/5
Tous les films sont proposés en mono et en version originale sous-titrée. Malgré les limites du format sonore, l’ensemble est correct sur l’ensemble des films et bien évidemment sur les suppléments. De ce côté-là, le résultat est plutôt satisfaisant.
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Test du coffret : Virgile Dumez
Crédit affiche du bandeau : La dame du vendredi (© 1940 Columbia Pictures. Tous droits réservés.)