Roberto Benigni est un acteur et réalisateur italien né en 1952, parmi les plus célèbres des années 80-2010.
Après des rôles pour Costa-Gavras (La Luna) et Marco Ferreri (Pipicacadodo), la France le découvre chez Jim Jarmusch, dans Down by Law en 1986. Le film est un triomphe à Cannes et au box-office.
Alors qu’il a déjà réalisé deux longs métrages inédits en France, on découvre sa troisième réalisation en 1988, Le Petit diable, qui est un beau succès critique et public (389 000).
Entre des réapparitions chez Jarmusch (le film à sketches Night on Earth, en 1993) et un beau rôle chez Fellini dans La Voce della luna (1990), il tourne en tant que réalisateur Johnny Stecchino (1991) et Le Monstre (1994).
Son plus gros succès, il l’obtient avec le chef-d’œuvre La vie est belle, fable dramatique autour d’un père qui essaie de faire oublier à son fils l’horreur des camps nazis, en faisant montre d’humour. Le film bouleverse Cannes, où il obtient le Grand Prix du Jury, et l’Amérique où il obtient trois Oscars, dont meilleur acteur et meilleur film étranger. Il obtiendra ce même César en 1999, et dix Donatello (équivalent des César) en Italie.
En tant que réalisateur, Roberto Benigni réalisera un rêve qui tournera aigre, avec l’adaptation de Pinocchio, en 2003. Une comédie ratée qui lui vaut des critiques abyssales et des Razzie Awards. Le conte est un flop aux antipodes du triomphe de La vie est belle.
Plus neutre, Le tigre et la neige sort en 2005 et bénéficie d’un certain bouche-à-oreille. Il reçoit un César d’honneur très mérité en 2008.
A part un rôle pour Woody Allen lors de la virée italienne du cinéaste new-yorkais en 2012 (To Rome with love), Roberto Benigni semble prendre sa retraite en 2005. Il ne reviendra vraiment qu’avec Pinocchio de Matteo Garrone (2019) dans lequel il interprète Geppetto. Ce rôle symbolique est une revanche quant à l’outrage qu’il a vécu et fait vivre aux spectateurs en 2002.
© Archimède Film, Recorded Picture Company, Le Pacte- Adaptation affiche : Troïka
