Acteur américain, Robert Ryan est d’abord un étudiant sportif qui multiplie les petits jobs avant de se passionner pour le théâtre et de suivre des cours d’art dramatique à Hollywood. Dès le début des années 40, il tient des petits rôles dans de nombreuses séries B, mais c’est surtout grâce à ses prestations théâtrales qu’il prend peu à peu du galon et obtient le respect de la profession. Il se fait remarquer au cinéma par ses prestations dans Feux croisés (Dmytryk, 1947), La femme sur la plage (Renoir, 1947), Acte de violence (Zinnemann, 1948), Pris au piège (Ophüls, 1949), Nous avons gagné ce soir (Wise, 1949) et Le démon s’éveille la nuit (Lang, 1952).
Devenue une valeur sûre pour les réalisateurs, il est encore excellent dans La maison de bambou (Fuller, 1955), Cote 465 (Mann, 1957), Le coup de l’escalier (Wise, 1959) et le chef d’œuvre du western : La chevauchée des bannis (De Toth, 1959). On peut sans doute regretter qu’il joue ensuite trop souvent les utilités dans des grosses productions impersonnelles comme Le roi des rois (Ray, 1961), Le jour le plus long (collectif, 1962), La bataille des Ardennes (Annakin, 1965), Les professionnels (Brooks, 1966), Les douze salopards (Aldrich, 1967) et La bataille pour Anzio (Dmytryk, 1968).
Robert Ryan retrouve quelques rôles plus intéressants en fin de carrière avec La horde sauvage (Peckinpah, 1969), L’homme de la loi (Winner, 1971), Echec à l’organisation (Flynn, 1973) et The Iceman Cometh (Frankenheimer, 1973).
Robert Ryan décède en 1973 des suites d’un cancer. Il avait 63 ans.