Neveu du réalisateur Carol Reed, Oliver Reed débute au cinéma à la fin des années 50. Il obtient un rôle important dans Les Damnés (1963) de Joseph Losey, où il incarne le chef des blousons noirs. Mais c’est en 1968 qu’il connaît la célébrité grâce au film Oliver ! réalisé par son oncle.
Son film le plus prestigieux de cette période reste toutefois Love (1969) de Ken Russell, dans lequel sa joute virile avec Alan Bates est restée dans les mémoires. Le cinéaste lui donnera d’autres rôles dans les années 70 : le père Urbain Grandier dans Les Diables (1970), un conducteur de train dans Mahler (1974), ou le beau-frère de Tommy (1975).
On le voit aussi en tête d’affiche de productions internationales, comme les polars La Cible hurlante (1972) de Douglas Hickox et La Poursuite implacable (1974) de Sergio Sollima, la comédie Rapt à l’italienne (1973) de Dino Risi, ou les films d’horreur Trauma (1976) de Dan Curtis et Chromosome 3 (1979) de David Cronenberg. Il campe également Athos dans le diptyque Les Trois mousquetaires (1973) et On l’appelle Milady (1974) de Richard Lester.
Les décennies suivantes le voient reléguer aux seconds rôles. Il alterne de longues périodes de vaches maigres avec quelques films marquants comme Les Aventures du baron de Münchhausen (1988) de Terry Gilliam, Le Retour des mousquetaires (1989) de Richard Lester, Funny Bones, les drôles de Blackpool (1995) de Peter Chelsom, et Larry Flint (1996) de Miloš Forman.
Oliver Reed rattrapé par des problèmes d’alcoolisme meurt dans un bar de La Valette, alors qu’il était sur le tournage de Gladiator (1999) de Ridley Scott, un film pour lequel il sera nommé au BAFTA du meilleur acteur dans un second rôle.