Nadia Gray est restée célèbre pour la scène de strip-tease dans La Dolce vita (1960) de Federico Fellini, qui pourrait figurer dans une anthologie de l’érotisme au cinéma.

Princesse de par un premier mariage avec un aristocrate américain, elle quitta sa Roumanie natale pour s’installer en France. Dans les années 50, elle fit des allers-retours entre les studios français et londoniens, peinant à dépasser son statut de starlette, et tournant des œuvres mineures. Elle partagea ainsi l’affiche avec Jack Warner dans La Vallée des aigles (1951) de Terence Young, séduisit Jean Gabin dans La Vierge du Rhin (1953) de Gilles Grangier, et Eddie Constantine dans Les Femmes s’en balancent (1954) de Bernard Borderie, joua les faire-valoir de Fernandel dans Sénéchal le magnifique (1957) de Jean Boyer.

Cinecittà lui fit des propositions et elle y tourna des films peu marquants (signés Carmine Gallone ou Steno), alimentant davantage la presse people que les revues de cinéma. Après La Dolce vita, elle fut dirigée par Robert Hossein, Peter Sellers ou Sidney J. Furie, mais sa carrière connut un déclin inexorable. Elle y mit un terme en 1967 et s’installa à New York, où elle anima les soirées d’un cabaret.

Gérard Crespo