Acteur, réalisateur, scénariste et producteur français, Michel Lemoine débute sa carrière d’acteur au théâtre au cours des années 40.
Michel Lemoine, le jeune premier
Il joue alors de nombreux classiques et finit par se lancer dans le cinéma grâce à Sacha Guitry pour qui il tourne Le diable boiteux (1948) et Le trésor de Cantenac (1949). Michel Lemoine incarne alors de nombreux rôles de jeune premier, dans La fête à Henriette (Duvivier, 1952), Le village magique (Le Chanois, 1955) ou Il suffit d’aimer (Darène, 1960).
Vedette, mais en Italie
A partir de 1961, il décide de s’exiler en Italie pour les besoins du tournage de La vengeance du masque de fer (Di Leo, 1961) et restera sur place pendant une quinzaine d’années. Il tourne ainsi en vedette dans de nombreux films populaires comme Le monstre aux yeux verts (Ferrara, 1962), Hercule contre Moloch (Ferroni, 1963) et Arizona Bill (Bava, 1964).
Parallèlement, Michel Lemoine développe une amitié avec José Bénazéraf qui le dirige dans L’éternité pour tous (1962), Le concerto de la peur (1963), Joe Caligula (1966), Frustration (1971) et Séquences interdites (1975).
A partir de 1968, Michel Lemoine devient également un collaborateur régulier de Jesús Franco, avec qui il tourne Les yeux verts du diable (1968), Sadisterotica (1969) et Kiss Me, Monster (1969). On le voit aussi chez Max Pécas avec Je suis une nymphomane (1971).
Cinéaste bis spécialisé dans l’érotisme
Finalement, Michel Lemoine choisit de passer derrière la caméra et signe un premier film en Allemagne intitulé Comme il est court le temps d’aimer (1970) qu’il ne signe pourtant pas. Il enchaîne ensuite plusieurs petites productions érotiques de bonne tenue : Les désaxées (1972), Les chiennes (1973) et surtout Les petites saintes y touchent (1974). Il se lance ensuite dans la confection d’un film d’horreur interdit de diffusion par la censure : Les week-ends maléfiques du comte Zaroff (1975).
Il reste quelques années sans tourner, puis revient à l’érotisme, voire à la pornographie quand ses œuvres se retrouvent caviardées. On lui doit entre autres Cuissardes (1978), L’amour aux sports d’hiver (1981), Neiges brûlantes (1983), La maison des mille et un plaisirs (1985), Marilyn mon amour (1985) avec Olinka et Le retour de Marilyn (1986). Il termine sa carrière de cinéaste avec Slips fendus et porte-jarretelles (1987). La plupart de ces films érotiques ou pornographiques sont signés du pseudonyme de Michel Leblanc.
Michel Lemoine se retire des affaires à la fin des années 80 et meurt en 2013 à l’âge de 90 ans.