Michael J. Fox est une idole ado des années 80, gloire de la trilogie Retour vers le futur, dont la carrière percuta la maladie à l’âge de 30 ans.
Le jeune Canadien Michael J. Fox a déjà quelques années à la télévision lorsqu’il apparaît en 1980 dans Midnight Madness, comédie adolescente produite par Wal Disney Productions. Il enchaîne en 1982 dans un film de violence scolaire de Mark L. Lester, Class 1984. Un succès. A la télévision, il se fait une belle place dans la série Family Ties, diffusée par NBC sur 7 saisons. Ado du moment, il est loup-garou teenager de Teen Wolf, comédie fantastique gentillette, puis explose dans le rôle principal de Retour vers le futur, imposé par le cinéaste Robert Zemeckis à la Twentieth Century Fox qui lui préférait Eric Stoltz.
Teen Wolf devient Marty McFly dans Retour vers le futur
Le film produit par Amblin et Steven Spielberg devient un phénomène de société et se transforme en une trilogie, avec deux épisodes tournés consécutivement en 1988-89 qui marque une certaine lassitude au box-office.
Michael J. Fox s’offre quelques écarts chez Paul Schrader, en 1987 dans Light of Day, mais le film est raté. On le retrouve ensuite dans un film plus dur et adulte, Les feux de la nuit de James Bridges, cinéaste qui allait mourir peu après des suites d’un cancer. Cette œuvre sur l’enfer de la drogue est un nouvel échec au box-office.
Dans un genre plus commercial, la star canadienne de 26 ans trouve dans Le secret de mon succès, avec Helen Slater, un beau succès américain. En France, la comédie d’Herbert Ross passe relativement inaperçue.
Outrages de Brian De Palma, un rôle dramatique immense, mais méconnu
En 1989, Michael J. Fox trouve dans Outrages de Brian De Palma son meilleur rôle. Le drame de guerre brutal et viscéral l’oppose à la brute de guerre jouée par Sean Penn au Vietnam. L’échec au box-office ne remet pas en cause son incroyable jeu.
En 1991, désormais la trentaine, l’acteur trouve encore deux premiers rôles dans des comédies de leur temps : La manière forte de John Badham, avec James Woods, et Doc Hollywood de Michael Caton-Jones. Le premier trouve surtout un certain succès à l’international quand Doc Hollywood est de nouveau un succès populaire aux USA.
Quand la maladie brise une carrière sur orbite
En 1991, Michael J. Fox voit son destin changer avec l’annonce d’un diagnostic fatal. Il se découvre atteint de la maladie de Parkinson qui va faire basculer l’acteur dans la dépression et l’alcool. Quatre des acteurs et membres de l’équipe de la sitcom Leo and Me, dans laquelle il joua au Canada à la fin des années 70, développèrent cette même maladie.
La star de Retour vers le futur poursuit néanmoins une carrière mais il s’expose moins. On le trouve notamment en premier rôle du Concierge de Bradbury de Barry – La famille Addams – Sonnenfeld, mais comme beaucoup de ses efforts de cette époque, cela sera un échec commercial, à l’instar de Graine de star (Life with Mikey), Greedy de Jonathan Lynn…
Un rebond cinématographique chez Peter Jackson
Si Woody Allen l’emploie dans un téléfilm intéressant (Nuits de Chine), l’acteur voit les premiers rôles disparaître et sa santé diminuer. Il fait des apparitions dans Brooklyn Boogie de Paul Auster et Wayne Wang, Le président et Miss Wade de Rob Reiner, ou Mars Attacks de Tim Burton, mais il n’est plus au centre du jeu comme dans les années 80.
Durant ces années difficiles, il accepte de tourner néanmoins dans le film de Peter Jackson Fantômes contre Fantômes. Le cinéaste néo-zélandais n’est pas encore une star, mais il se fait un nom avec cette production décapante produite par le réalisateur de Retour vers le futur, Robert Zemeckis. Cela sera l’un de ses rôles culte.
1998-2000, le coming out : Michael J. Fox annonce sa maladie
Au cinéma, Michael J. Fox n’apparaît plus que pour des doublages en raison des contraintes des tournages et de sa santé physique et mentale. Il prête sa voix dans des films pour enfants comme L’incroyable voyage, la trilogie Stuart Little (Stuart, c’est lui en V.O.) et le blockbuster d’animation Disney Atlantis, l’empire perdu dont il est le héros. A cette même époque, sur ABC, Michael J. Fox continue à tenir le rôle principal de Spin City (1996-2002). C’est d’ailleurs durant ce show qu’il fait l’annonce publique de sa maladie, en 1998. Il crée dans la foulée une fondation pour la recherche pour un traitement contre Parkinson, la Michael J. Fox Foundation. L’oeuvre de sa vie.
Dans les années 2000 et 2010, Michael J. Fox poursuit son investissement dans la recherche et participe régulièrement à des programmes télévisées, dont The Michael J. Fox Show, sitcom d’une seule saison, en 2014. Il y joue un présentateur d’une chaîne d’information contraint d’abandonner l’antenne pour se focaliser sur sa maladie quand il se découvre atteint de Parkinson.
En 2021, désormais âgé de 60 ans, Michael J. Fox fait l’annonce de sa retraite en tant que comédien. Sa difficulté d’articulation et de mémorisation due à la maladie a gagné du terrain.