Melvyn Douglas a obtenu l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Le plus sauvage d’entre nous (1963) de Martin Ritt, et Bienvenue Mister Chance (1979) de Hal Ashby, qui lui a aussi valu un Golden Globe dans cette catégorie.
L’acteur classieux des années 30 et 40
Dans les années 30 et 40, il est notamment une vedette de comédies sophistiquées, où il a pour partenaires Greta Garbo, Claudette Colbert, Irene Dunne, Myrna Loy, Merle Oberon ou Marlene Dietrich.
Parmi les films de cette période, on peut citer Une soirée étrange (1932) de James Whale, Capitaines courageux (1937) de Victor Fleming, L’ensorceleuse (1938) de Frank Borzage, Ninotchka (1939) d’Ernst Lubitsch, ou La femme aux deux visages (1941) de George Cukor.
Mais il faudrait le redécouvrir en comte Varelli dans Comme tu me veux (1932) de George Fitzmaurice, directeur de magasin dans Mon mari le patron (1935) de Gregory La Cava, époux de Frou-frou (1938) pour Richard Thorpe, éditeur dans Trop de maris (1940) de Wesley Ruggles, ami de Cary Grant dans Un million clé en main (1948) de H.C. Potter, ou directeur de casino dans Passion fatale (1949) de Robert Siodmak.
Melvyn Douglas et les compositions sombres
Melvyn Douglas évolue ensuite vers des emplois plus graves et sombres, avec une prédilection pour les compositions de père ou grand-père opiniâtre et rigide. Il est nommé à l’Oscar du meilleur acteur pour Je n’ai jamais chanté pour mon père (1970) de Gilbert Cates.
Cousin peu scrupuleux dans Mon passé défendu (1951) de Robert Stevenson, il est le colonel formant Le bataillon des lâches (1964) de George Marshall, le juge aigri de La fleur de l’âge (1965) de John Guillermin, ou le père de Robert Redford dans Votez McKay (1972) de Michael Ritchie.
On le retrouve en propriétaire acariâtre dans Le locataire (1976) de Roman Polanski, ou en secrétaire d’État à la Défense dans L’ultimatum des trois mercenaires (1977) de Robert Aldrich.
Il termine sa carrière avec deux films d’horreur, sénateur dans L’enfant du diable (1980) de Peter Medak, et médecin dans Le fantôme de Milburn (1981) de John Irvin.