Acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, Mel Welles (de son vrai nom Ira W. Meltcher) est né dans le Bronx. Il a fait de nombreuses études, allant d’une maîtrise en arts et même jusqu’à un doctorat en psychologie. Il est d’ailleurs devenu psychologue clinicien, avant de totalement réorienter sa vie à cause de son goût pour le processus créatif. Ainsi, vers l’âge de 30 ans, il choisit de devenir comédien, tout en prêtant sa voix chaude et grave à la radio.
Mel Welles commence à apparaître dans des petits rôles non crédités dans des séries B, voire Z dès 1953. Il est par exemple visible dans La légende de l’épée magique (Juran, 1953), puis dans Le Défilé de la mort (Sears, 1954), Deux nigauds et la momie (Lamont, 1955), Le grand couteau (Aldrich, 1955), ainsi que dans de nombreux programmes télé. Toutefois, sa rencontre majeure intervient en 1957 avec le producteur et réalisateur Roger Corman qui l’engage sur son L’Attaque des crabes géants. Même si l’on revoit l’acteur dans le très sérieux Les Frères Karamazov (Brooks, 1958), c’est surtout le série B qui l’emploie le plus fréquemment. Mel Welles est remarqué dans La petite boutique des horreurs (Corman, 1960). Cela lui permet de passer à la réalisation avec un film considéré de nos jours comme perdu : Code of Silence (1960).
Au cours des années 60, Mel Welles, comme tant d’autres artistes américains dont les carrières ne décollent pas, se rend en Europe et notamment en Italie où il continue à jouer les seconds rôles, tout en réalisant Un commerce tranquille (1964) avec Frank Wolff. Il signe encore un film d’euro-spy intitulé Baroud à la Jamaïque (1968) avec Ray Danton. La même année, il dirige le même acteur dans un film d’action intitulé Les mercenaires de la violence (1968). Enfin, on lui propose de tourner Lady Dracula au début des années 70, mais le projet est réorienté vers Lady Frankenstein, cette obsédée sexuelle (1971) qui est un monument de cinéma bis foutraque. Le réalisateur ne s’en remettra pas vraiment et il ne tourne plus qu’un dernier film aux Etats-Unis, le film de bagnoles Joyride to Nowhere (1977).
Déçu par ses multiples revers, Mel Welles est finalement revenu au métier d’acteur. Ainsi, on entend sa voix dans Wolfen (Wadleigh, 1981) et il continue sa carrière dans le cinéma bis en jouant dans Shopping (Wynorski, 1986), Commando Squad (Olen Ray, 1987), Invasion Earth : The Aliens Are Here (Skotak, 1988) ou encore Les magiciens du royaume perdu II (Griffith, 1989).
Mel Welles décède finalement en 2005 à l’âge respectable de 81 ans. Il aura passé sa carrière à œuvrer dans le cinéma bis d’exploitation.