Mark Rydell

Réalisateur, Producteur, Acteur, Musicien
Affiche de The Rose de Mark Rydell

Personal Info

  • Nationalité : Américain
  • Date de naissance : 23 mars 1929 à New York City (USA)
  • Crédits visuel : Copyright Twentieth Century Fox

Biographie

Note des spectateurs :

Réalisateur, acteur, musicien et producteur américain, Mark Rydell semble développer tous les talents. Il a étudié la musique en tant que pianiste de jazz, avant de s’orienter vers le métier d’acteur. Il arpente ainsi les scènes de Broadway dès 1952, tout en fréquentant l’Actors Studio.

Mark Rydell, un acteur avant tout

Mark Rydell commence à jouer fréquemment à la télévision dès 1953. Au cinéma, il est repéré dans Face au crime (Siegel, 1956), puis retourne jouer dans des séries télévisées jusqu’en 1962. A partir de cette date, Mark Rydell change à nouveau de chemin et décide de passer derrière la caméra.

Une réorientation vers la réalisation

Rydell se fait la main entre 1963 et 1967 sur une multitude d’épisodes de séries télévisées aussi célèbres que Le Virginien, Les mystères de l’Ouest, Le fugitif ou encore Gunsmoke. Finalement, il passe au cinéma avec un premier film intitulé Le renard (1967) d’après l’œuvre de D.H. Lawrence. Le long-métrage reçoit une nomination à l’Oscar et est bien reçu des critiques.

Mark Rydell adapte ensuite Faulkner dans Reivers (1969) qui est mené par Steve McQueen. Le film n’est pas un gros succès, mais reçoit encore deux nominations aux Oscars, confirmant la place du réalisateur. Celui-ci tente de s’affirmer avec Les cow-boys (1972) qui confronte John Wayne à des enfants. Le succès est relativement bon, même si les critiques sont acerbes.

En 1973, Mark Rydell redevient acteur pour Robert Altman dans Le privé où il incarne un chef de bande. Il tourne également le drame Permission d’aimer avec James Caan qui passe totalement inaperçu (6 807 entrées sur toute la France). Il galère durant trois ans et monte Deux farfelus à New York (1976), toujours avec James Caan. Nouveau bide qui le prive de sortie française.

La révélation : The Rose et La maison du lac

Alors que sa carrière de réalisateur végète, il tourne un biopic vaguement inspiré de la vie de Janis Joplin intitulé The Rose (1979). Malgré les réticences des producteurs, il impose Bette Midler dans le rôle principal. Celle-ci s’impose comme une véritable révélation, d’autant qu’elle chante l’intégralité des chansons du long-métrage. Le film approche les 30 millions de dollars de recettes sur le seul territoire nord-américain. En France, il atteint 1 393 748 entrées. The Rose glane quatre nominations aux Oscars, mais est ignoré par l’Académie, contrairement aux Golden Globes qui récompensent Bette Midler de deux prix (Meilleure actrice de comédie et révélation féminine de l’année).

Après ce beau succès, Mark Rydell enchaîne avec La maison du lac (1981) qui réunit un casting royal avec Henry et Jane Fonda, ainsi que Katharine Hepburn. Il s’agit clairement ici d’un film à Oscars, plutôt réussi d’ailleurs. La mission est accomplie puisque le long-métrage décroche trois statuettes dont celles du meilleur acteur pour Henry Fonda, de la meilleure actrice pour Hepburn et du meilleur scénario. Le film est un triomphe aux Etats-Unis en se classant quatrième plus gros succès de l’année 1982. La France est restée plus en retrait avec 890 228 pensionnaires de maison de retraite.

Un lent déclin

Désormais considéré comme un réalisateur qui compte, Mark Rydell entend rendre hommage aux paysans américains qui luttent contre la libéralisation de l’économie sous l’ère Reagan. Il tourne La rivière (1984) avec Mel Gibson et Sissy Spacek dans l’esprit des films engagés des années 70, mais le public américain est passé à autre chose et le film est un cuisant échec commercial qui le tient éloigné des plateaux pendant quelques années, même si on le revoit en acteur dans Havana (Pollack, 1990).

Mark Rydell tente de se refaire une santé en retrouvant sa star de The Rose, Bette Midler dans le drame For the Boys (1991). Si le film n’est pas catastrophique, ses résultats au box-office ne sont pas satisfaisants du tout aux Etats-Unis, tandis qu’en France, il touche le fond avec seulement 40 485 spectateurs. Cette nouvelle douche froide renvoie Mark Rydell à la télévision. Il tourne ensuite Intersection (1994), remake américain des Choses de la vie (Sautet, 1970), qui comptait profiter de son casting hot (Richard Gere et Sharon Stone) pour attirer le chaland. Le bide est encore au rendez-vous aux Etats-Unis, comme en France (421 614 entrées).

Désormais abonné aux téléfilms, Mark Rydell ne tourne plus qu’un long-métrage pour le cinéma : Even Money (2006) avec Kim Basinger. Le long-métrage sort à peine dans les salles et reste inédit chez nous.

Depuis 2007, Mark Rydell ne tourne plus, mais accepte d’apparaître dans quelques films de ses amis et ce jusqu’en 2017.

Virgile Dumez

Filmographie :

Réalisateur (longs-métrages de cinéma uniquement) :

  • 1968 : Le Renard (The Fox)
  • 1969 : Reivers (The Reivers)
  • 1972 : Les Cowboys (The Cowboys)
  • 1976 : Deux farfelus à New York (Harry and Walter go to New York)
  • 1979 : The Rose
  • 1981 : La Maison du lac (On Golden pond)
  • 1984 : La Rivière (The River)
  • 1991 : For the Boys
  • 1994 : Intersection
  • 2006 : Even Money
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