Actrice et costumière française, Marie-Hélène Dasté est la fille du grand intellectuel et homme de théâtre Jacques Copeau. Elle accompagne son père dans son aventure américaine (délocalisation du Théâtre du Vieux-Colombier à New York durant deux saisons vers 1917). Puis, elle suit les cours à l’école du Vieux-Colombier de 1920 à 1923 où elle fait la rencontre de son futur époux, l’acteur Jean Dasté. Au début des années 30, elle commence à obtenir des rôles plus conséquents au théâtre, tout en assurant une fonction de costumière. A partir de 1935, Marie-Hélène Dasté joue dans une trentaine de films, même si sa carrière se déroule majoritairement au théâtre.
Au cinéma, on peut l’apprécier en tsarine dans Katia (Tourneur, 1938), puis dans La fin du jour (Duvivier, 1939), en prostituée dans La charrette fantôme (Duvivier, 1939) ou encore dans le rôle marquant de la mère Michel dans L’assassinat du père Noël (Christian-Jaque, 1941). Elle interprète Madame de Villefort dans le diptyque de Michel Vernay consacré au Comte de Monte Cristo (1943). Ensuite, elle est à l’affiche des Anges du péché, le tout premier film d’un certain Robert Bresson (1943).
Dans la suite des années 40 et durant les années 50, elle se consacre surtout au théâtre et joue dans la compagnie Barrault-Renaud. Au cinéma, on peut citer ses apparitions dans Singoalla (Christian-Jaque, 1949), Une vie (Astruc, 1958), Le gentleman d’Epsom (Grangier, 1962) et La métamorphose des cloportes (Granier-Deferre, 1965).
Dans les années 70, elle apparaît assez fréquemment à la télévision. Au cinéma, on la revoit un peu au début des années 80 dans Chanel solitaire (Kaczender, 1981), puis Un amour en Allemagne (Wajda, 1983), Blanche et Marie (Renard, 1984) et Les poings fermés (Benoît, 1985).
Marie-Hélène Dasté décède en 1994 à l’âge de 91 ans. Elle restera non seulement comme une grande dame du théâtre, mais aussi comme une costumière inventive.