Acteur et metteur en scène de théâtre, Jean Dasté débute au théâtre sous l’égide de Jacques Copeau dont il épousera la fille, la comédienne Marie-Hélène Dasté. Il part avec Copeau en Bourgogne où il participe au « groupe des Copiaus » qui tente une décentralisation du théâtre français. Cela dure de 1924 à 1929. Ils forment ensuite la « Compagnie des Quinze ». En 1937, Jean Dasté fonde sa propre compagnie nommée la « Compagnie des Quatre-Saisons ».
Entre-temps, il fait la rencontre de Jean Vigo et en devient l’interprète dans Zéro de conduite (1933) et L’Atalante (1934), où il forme un couple de mariniers avec Dita Parlo. Il tient aussi des rôles secondaires pour Jean Renoir dans Boudu sauvé des eaux (1932), Le crime de Monsieur Lange (1936), La vie est à nous (1936) et La grande illusion (1937). Il est encore visible dans Remorques (Grémillon, 1941) et Picpus (Pottier, 1943).
Après la Seconde Guerre mondiale, il se concentre toujours sur son activité théâtrale et s’engage dans la décentralisation du théâtre. Il fonde des compagnies en province afin d’amener le théâtre aux couches populaires. Il s’installe notamment à Saint-Etienne.
Finalement, il revient au cinéma après vingt ans d’absence pour Alain Resnais Muriel ou Le temps d’un retour (Resnais, 1963). On le retrouve alors dans La guerre est finie (Resnais, 1966), Z (Costa-Gavras, 1969), L’enfant sauvage (Truffaut, 1970), Le corps de mon ennemi (Verneuil, 1976), L’homme qui aimait les femmes (Truffaut, 1977) et La chambre verte (Truffaut, 1978).
Il joue également le grand-père de Molière (Mnouchkine, 1978) et se distingue encore dans Une semaine de vacances (Tavernier, 1980), Mon oncle d’Amérique (Resnais, 1980), L’amour à mort (Resnais, 1984) et termine sa carrière avec le rôle du concierge dans Noce blanche (Brisseau, 1989).
Jean Dasté décède en 1994 à l’âge de 90 ans.
