Marie Déa

Actrice
Affiche de Documents secrets de Léo Joannon

Personal Info

  • Nationalité : Française
  • Date de naissance : 17 mai 1912 à Nanterre (France)
  • Date de décès : 1er mars 1992 à Paris (France)
  • Crédit visuel : © 1945 Majestics Films, Compagnie Française Cinématographique (CFC). Tous droits réservés.

Biographie

Note des spectateurs :

Marie Déa eut son heure de gloire dans les années 1940. Les cinéphiles se souviennent de son interprétation d’Anne dans Les visiteurs du soir de Carné et Eurydice dans Orphée de Cocteau.

Marie Déa, jeune première puis vedette du cinéma français

Formée au Conservatoire, Marie Déa (de son vrai nom Odette Deupès) débute au théâtre en 1937. Plusieurs metteurs en scène la dirigeront jusqu’en 1988, de Gaston Baty à Jean-Claude Penchenat en passant par Jean Marchat, Louis Ducreux et Julien Bertheau. Elle aborde le cinéma en 1938 et devient une jeune première remarquée avec Nord-Atlantique (1939) de Maurice Cloche. Son jeu acidulé et charmant est mis en avant la même année dans le drame policier Pièges de Robert Siodmak, où elle s’impose dans un rôle d’entraîneuse aux côtés de Maurice Chevalier et Erich von Stroheim.

Désormais vedette du cinéma français, Marie Déa enchaîne les tournages. Certes, le film d’espionnage Documents secrets (1940) de Léo Joannon, ne sortira qu’en 1945, pour des raisons politiques. Mais l’actrice est en tête d’affiche de la comédie Premier bal (1941) de Christian Jaque ou de Secrets (1943), unique long métrage en tant que réalisateur de l’acteur Pierre Blanchar. Marie Déa trouve son rôle le plus célèbre en incarnant Anne, la fille du châtelain, dans Les visiteurs du soir (1942) de Marcel Carné. Mais son jeu paraît froid, tout comme celui de son partenaire Alain Cuny. Ils sont largement éclipsés par le duo formé par Arletty et Jules Berry.

Du déclin au relatif anonymat

Après la guerre, Marie Déa obtient encore des rôles en vedette, mais dans des films mineurs, comme Routelabille joue et gagne (1947) et Rouletabille contre la dame de pique (1948) de Christian Chamborant. Elle trouve son dernier grand emploi en blonde Eurydice dans Orphée (1950) de Jean Cocteau, dont elle partage l’affiche avec Jean Marais, François Périer et Maria Casarès. Marie Déa n’obtient ensuite que des seconds rôles dans diverses productions, comme Caroline chérie (1951) de Richard Pottier, OSS 117 n’est pas mort (1957) de Jean Sacha, et La jument verte (1959) de Claude Autant-Lara, en épouse d’Yves Robert.

On la revoit dans Le glaive et la balance (1963) d’André Cayatte ou Les ruses du diable (1966) de Paul Vecchiali, admirateur de gloires passées. Elle est encore propriétaire dans Mariage (1975) de Claude Lelouch, mère de Mireille Darc dans L’homme pressé (1977) de Georges Lautner, tante de Jean Yanne dans Armaguedon (1977) d’Alain Jessua, ou papetière dans Les petits câlins (1978) de Jean-Marie Poiré, tout en apparaissant à la télévision. Elle arrête le cinéma en 1979 mais joue encore dans deux pièces à la décennie suivante. Marie Déa avait été l’épouse du comédien Lucien Nat. Elle décède le 1er mars 1992 à l’âge de 79 ans, des suites de blessures dans incendie.

Gérard Crespo

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