Actrice et productrice autrichienne naturalisée suisse, Maria Schell est issue d’une famille d’écrivains et acteurs. Elle est la sœur de Maximilian Schell. Elle fuit l’Anschluss (rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie) au milieu des années 30 et part s’installer avec sa famille en Suisse où elle sera naturalisée. Elle est repérée en 1942 par le réalisateur Sigfrit Steiner qui la fait jouer dans Steibruch alors qu’elle n’est qu’une adolescente sans formation de comédienne.
Maria Schell, ascension vers l’international
Prise au jeu, la jeune fille décide alors d’apprendre le métier d’actrice qu’elle fortifie en jouant au théâtre. Le cinéma fait à nouveau appel à elle en 1948. On la voit dans plusieurs rôles secondaires, mais c’est La boîte magique (Boulting, 1951) qu’elle tourne avec Robert Donat qui la fait repérer. Elle confirme cette notoriété naissante avec Le dernier pont (Käutner, 1954) qui est un succès international.
Le long-métrage lui ouvre enfin les portes des productions internationales et elle enchaîne alors les compositions marquantes, même si elle a tendance à choisir des rôles sensibles qui ont fait d’elle une « pleureuse » du cinéma des années 50. On la retrouve à l’affiche de Napoléon (Guitry, 1955), Les rats (Siodmak, 1955), Gervaise (Clément, 1956) qui lui permet d’obtenir la coupe Volpi de la meilleure actrice au Festival de Venise.
Elle continue sur sa lancée avec Les nuits blanches (Visconti, 1957), Les frères Karamazov (Brooks, 1958), Une vie (Astruc, 1958) et La colline des potences (Daves, 1959).
Le déclin dans les années 60
Au cours des années 60, Maria Schell semble moins présente, même si elle anime encore La ruée vers l’Ouest (Mann, 1960). Elle tourne pour la télévision et ne revient vraiment qu’avec Le diable par la queue (de Broca, 1969) et Les brûlantes (Franco, 1969). Maria Schell tourne rarement et on la voit dans Le trône de feu (Franco, 1970), La provocation (Charpak, 1970), Le dossier Odessa (Neame, 1974), le navet Folies bourgeoises (Chabrol, 1976) et Le voyage des damnés (Rosenberg, 1976).
Elle est aux castings de Superman, le film (Donner, 1978), Gigolo (Hemmings, 1978) et La passante du Sans-Souci (Rouffio, 1982). Bien qu’elle délaisse le cinéma, Maria Schell est toujours très active à la télévision où elle joue jusqu’en 1998.
Après deux mariages qui se sont terminés en divorce, elle tente de mettre fin à ses jours en 1991. Maria Schell finira ses jours en solitaire, perdue dans les alpages. Elle s’éteint finalement en 2005 d’une insuffisance cardiaque à la suite d’une pneumonie. Elle avait 79 ans.