Linda Blair

Actrice
Affiche Savage Streets les rues de l'enfer, avec Linda Blair

Personal Info

  • Nationalité : Américaine
  • Date de naissance : 22 janvier 1959 à Saint-Louis, Missouri (États-Unis)
  • Crédit visuel : Illustration : Sator - Les Archives Cinédweller
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Biographie

Note des spectateurs :

Linda Blair a connu la célébrité mondiale avec L’exorciste, film d’horreur culte de William Friedkin. Elle deviendra ensuite l’une des égéries du cinéma bis avant de retrouver la sérénité dans le caritatif.

La révélation de L’exorciste

Actrice américaine, Linda Blair débute enfant à la télévision. Elle aborde le cinéma en 1970, avant d’être choisie par William Friedkin pour interpréter la jeune fille possédée par le démon dans L’exorciste (1973), aux côtés d’Ellen Burstyn et Max von Sydow. Le film d’horreur est un triomphe mondial et deviendra culte. Il permet à Linda Blair de gagner le Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle, et d’être nommée à l’Oscar dans la même catégorie.

Linda enchaîne un certain nombre de téléfilms dont Born Innocent, production sulfureuse qui dénonce le viol. En 1974, le drame bat des records d’audience. En 1975, elle poursuit avec Sarah T. – Portrait of a Teenage Alcoholic de Richard Donner, avec Larry Hagman et Mark Hamill qui joue le rôle de son petit ami. Un succès télévisuel également qui, pour la première fois, évoquait le drame de l’alcoolisme chez les adolescents. Ironiquement, l’actrice tombera à son tour dans cette addiction à la fin de la décennie.

La difficulté d’être une star enfant

Après avoir fait partie du casting choral de 747 en péril (1974) de Jack Smight, Linda Blair reprend le rôle qui l’a rendue célèbre avec L’Exorciste 2 : L’hérétique (1977) de John Boorman. Le film, ambitieux et expérimental, reçoit un moins bon accueil critique et s’avère un échec commercial.

La pression autour de l’échec de L’hérétique, le divorce de ses parents et sa séparation avec la star de la musique Rick Springfield la précipitent dans la dépression et l’alcoolisme. Manipulée, exploitée, la star enfant est brisée.

Après avoir été mêlée à une affaire de stupéfiants, Linda Blair voit sa carrière mise à mal. Elle apparaît toutefois en tête d’affiche de plusieurs films dont la plupart sont de redoutables séries B voire Z.

Wes Craven lui tend toutefois la main et la dirige dans L’été de la peur (1978). Initialement destiné à la télévision, le film sortira un peu partout au cinéma, de par l’association de leurs deux noms.

Destructor affiche cinéma 1985, avec Linda Blair

Illustration : Sator – Les Archives Cinédweller

Linda Blair, une filmographie redoutable

Le nom de Linda Blair devient associé à des productions bâclées et de mauvais goût, sur fond de violence urbaine et de guerre des gangs qu’elle tourne à la chaîne. Tandis qu’elle accepte en 1982 de poser nue pour le magazine Lui pour relancer sa carrière, elle cachetonne sur le grand écran dans L’amour et la joie sur roulettes (1980), film de Marl L. Lester, production ludique autour du phénomène du patin à roulettes. Puis, elle figure dans la comédie country Destructor (1980) de Max Kleven ; elle se voit nommée aux Razzie Awards de la pire actrice pour le slasher Hell Night (1981) de Tom DeSimone et Les anges du mal (1983) de Paul Nicolas. Cette production exploite sans vergogne le thème de la prison de femmes en furie, sous-genre violent et érotique, dont Quentin Tarantino avouera être fan à l’occasion de Kill Bill.

Icône de l’ère de la VHS

Omniprésente dans les salles et surtout dans les vidéo-clubs où ses films jouissent d’un grand succès, elle remporte finalement le Razzie Award de la pire actrice pour Patrouille de nuit (1984) de Jackie Kong, un ersatz de Police Academy produit par Roger Corman, puis pour Savage Island (1985) de Ted Nicolau.

Les nanars continuent à défiler dans la décennie, des Rues de l’enfer (Savage Streets), un vigilante qui sera l’un de ses plus gros succès personnels, à Chaleur rouge (1985), où elle partage l’affiche avec Sylvie Kristel, une autre actrice de la décennie 70 ayant mal tourné dans les années 80.

Affiche Savage Streets les rues de l'enfer, avec Linda Blair

Illustration : Le Compte Atori

On mentionnera également Grotesque (1988) de Joe Tornatore, au titre lucide, ainsi que la virée de Linda Blair dans le cinéma d’épouvante italien, avec Démoniaque présence de Fabrizio Laurentii, dans lequel elle partage l’affiche avec David Hasselhoff. Les deux partenaires se retrouvent donc une seconde fois après le film d’action Le beau, la brute et le malin (1988) de Max Kleven.

Star absolue du troisème plus gros succès des années 70

Dans les années 90, le filon s’épuise et Linda Blair s’autoparodie dans L’exorciste en folie, pastiche du cinéma diabolique avec Leslie Nielsen, connu également sous le titre de Y-a-t-il un exorciste pour sauver le monde ? Elle le tourne avec plaisir ; il est temps pour elle de tourner la page et la comédie lui va plutôt bien. Toutefois Linda Blair est désormais davantage reléguée au seul marché de la vidéo et à la télévision en raison de l’évolution des goûts du public en salle. Elle se maintient dans d’obscures productions, du thriller érotique Fatal Bond (1991) de Vincent Morton à Sorceress (1995) de Jim Wynorski (1995). Wes Craven lui confie un caméo de reporter dans Scream, en 1996.

La décennie a mal commencé. Sa mère est victime d’un cancer ; Linda l’accompagnera pendant trois longues années, jusqu’en 1994. Elle en ressort changée à jamais.

Chaleur Rouge, avec Linda Blair et Sylvia Kristel

 

Si elle se tourne vers la télévision dans les années 2000, elle se consacre surtout à des activités caritatives, notamment en faveur des animaux (voir son association). Celle qui souhaitait devenir vétérinaire durant sa jeunesse embrasse une nouvelle orientation. D’ailleurs, dès cette période, elle devient végan et promeut ce nouveau mode de vie dans des ouvrages.

Icône d’une génération, celle de l’ère de la VHS, Linda Blair prend conscience de son héritage cinématographique, notamment en 2000, avec la reprise en version director’s cut de L’exorciste de Friedkin, de nouveau un succès en salle. Le contact avec ses fans est favorisée à l’ère d’Intenet et elle multiplie les conventions et les bonus pour les DVD.

Désormais femme épanouie, elle demeurera à jamais l’héroïne de l’une des productions les plus vues de l’histoire du cinéma. Après La guerre des étoiles (1977) et Les dents de la mer (1975), L’exorciste est le troisième plus gros succès américain de la décennie 70.

Frédéric Mignard

Linda Blair aux Oscars

Filmographie

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Affiche Savage Streets les rues de l'enfer, avec Linda Blair

Bande-annonce de Scream (VF)

Actrice

Bande-annonce de Destructor

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