Jennifer Grey est la vedette féminine de Dirty Dancing, le titre de gloire d’une filmographie difficile dont l’essentiel se situe à la fin des années 80.
Jennifer Grey est la fille du comédien Joel Grey (Oscar du Meilleur Second Rôle pour Cabaret, de Bob Fosse). Née en 1960, elle développe une carrière post-ado dans les années 80. On la voit dans l’insouciant Reckless de James Foley, mais Darryl Hannah occupe le premier rôle féminin ; le collectif militariste de L’aube rouge de John – Conan – Milius, et on la croise même dans Cotton Club de Coppola, un film en costume sur les Années folles non destiné à sa jeune cible.
Deux rôles lui permettent d’obtenir une certaine notoriété : La folle journée de Ferris Bueller de John Hugues, où elle incarne la sœur irascible et jalouse de Ferris ; et surtout Dirty dancing d’Emile Ardolino, conte rural musical qui lui vaut son plus grand succès.
Grey… to fade away
La suite sera très difficile. The Bloodhounds of Broadway avec Madonna est un flop ; Wind, avec Matthew Modine, passe inaperçu… Le film sort en France en 1989.
Il faudra attendre onze ans pour que ses fans français la retrouvent au cinéma, puisqu’elle fait une apparition dans Un amour infini, le bide monumental du duo Ben Affleck/Gwyneth Paltrow, que personne n’a vu ou que tout le monde a oublié.
C’est à la télévision que les Américains pourront la retrouver ici et là pendant trente ans. Pour les Français, la page est tournée et Jennifer Grey sera l’actrice d’un rôle.