Réalisateur, scénariste et producteur américain, James Glickenhaus a fréquenté de nombreuses universités avant de se lancer dans la réalisation de petits films destinés aux industriels et autres entreprises.
Glickenhaus, petit artisan de la série B des années 80
En 1975, il se lance pour la première fois dans le film de fiction avec The Astrologer (1975), petit film d’horreur resté inédit chez nous. Il est révélé grâce à son deuxième long-métrage, Le droit de tuer (1980) mettant en scène Robert Ginty en implacable vigilante. L’extrême violence du film et ses scènes d’action en ont fait un gros succès au cinéma (10 millions de dollars de recettes pour un budget de 2M$), puis un phénomène en VHS.
© 1980 Interstar. Tous droits réservés.
Cela permet à Glickenhaus d’envisager une production de plus grande envergure avec Le soldat (1982) qui a coûté le double du précédent, mais ne rencontre qu’un succès limité de simple série B, malgré une tentative de livrer un spectacle plus grand public, fortement orienté James Bond. A cette époque, James Glickenhaus est courtisé par Hollywood, mais refuse les propositions qui lui sont faites car il souhaite rester indépendant. En 1985, il accepte la proposition de la société Golden Harvest et tourne Le retour du Chinois qui met en vedette Jackie Chan. Le budget est imposant, mais le résultat est décevant aux Etats-Unis. Le film est mieux reçu en Asie.
Un producteur indépendant
Finalement, en 1987, Glickenhaus crée la compagnie indépendante Shapiro-Glickenhaus Entertainment qui produit Maniac Cop (Lustig, 1988), ainsi que Blue-Jean Cop (1988) avec Peter Weller et Sam Elliott. Ce long-métrage commercial peu enthousiasmant fut son dernier à sortir sur les écrans français.
© 1988 Shapiro Glickenhaus Entertainment / Affiche : Philippe. Tous droits réservés.
Avec sa société, il finance des œuvres de Frank Henenlotter (Frère de sang 2, Frankenhooker, Frères de sang 3 : La progéniture) et réalise McBain (1991) avec Christopher Walken.
Il enchaîne avec Le triomphe des innocents (1993), un thriller horrifique avec Scott Glenn. Il profite de ce film pour mettre en avant son fils, Jesse Cameron-Glickenhaus. Par la suite, il lui confie même le rôle principal de Timemaster (1995), film de SF pour gamins qui sera sa dernière réalisation.
Yuppie de Wall Street, puis constructeur de voitures de sport
En 1995, James Glickenhaus décide de changer radicalement de vie et abandonne toute carrière artistique pour devenir patron d’un fonds d’investissement à Wall Street. Homme d’affaires depuis cette période, Glickenhaus a mis à contribution ses gains pour développer sa passion pour les voitures de course. Il a ainsi fondé la société Scuderia Cameron Glickenhaus (SCG) qui restaure des voitures de course et en construit de nouvelles. Enfin, signalons qu’il possède un modèle très rare de Ferrari qu’il ne souhaite pas vendre, mais fait de lui un millionnaire.
Dans le domaine du cinéma, il restera surtout comme un artisan modeste de la série B des années 80.