James Scott Baumgarner, devenu à l’écran James Garner, est un acteur né en 1928 et mort en 2014.
Son enfance, son adolescence et ses premières années en tant qu’adulte furent difficiles, mais le jeune homme, orphelin très jeune du côté de sa mère, victime d’une belle-mère acariâtre, va tenter sa chance dans la marine marchande (il souffre du mal de mer), Hollywood (on le renvoie d’abord à son physique avantageux et il devient mannequin contre son gré), et la Garde nationale, puis l’armée, mais ses blessures successives le marquent.
Son talent, au théâtre, à la télévision (la série Maverick), le précipite au cinéma, où il devient l’un des acteurs essentiels des années 60. On le voit en 1958 dans Les commandos passent à l’attaque (Darby’s Rangers), de William A. Wellman (1961), La Rumeur (The Children’s Hour), de William Wyler (1963), La Grande évasion (The Great Escape), de John Sturges, et Le Piment de la vie (The Thrill of It All), de Norman Jewison. Il retrouve Jewison en 1965 dans Gare à la peinture (The Art of Love).
En 1964, on le voit dans Les Jeux de l’amour et de la guerre (The Americanization of Emily), d’Arthur Hiller, en 1966 dans La Bataille de la vallée du diable (Duel at Diablo), de Ralph Nelson et Grand Prix, de John Frankenheimer, et en 1967 dans Sept secondes en enfer (Hour of the Gun), de John Sturges.
La fin des années 60 et les années 70 sont moins pertinentes. On citera Adorablement vôtre (How Sweet It Is!), de Jerry Paris, La Jungle aux diamants (The Pink Jungle) de Delbert Mann, Ne tirez pas sur le shérif (Support your local sheriff !) de Burt Kennedy, La Valse des truands (Marlowe), de Paul Bogart, Un homme nommé Sledge (A Man Called Sledge), de Vic Morrow, Tueur malgré lui (Support Your Local Gunfighter), de Burt Kennedy…
Sa carrière rebondit de façon inattendue dans les années 80, avec le triomphe de Victor Victoria de Blake Edwards (1982), qui est un succès considérable dans le monde, et dans lequel il partage l’affiche avec Julie Andrews, Murphy’s Romance de Martin Ritt (1985) lui vaut une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur acteur.
Au vu de son âge, désormais à plus de 60 ans, ses rôles s’espacent mais il se retrouve encore convié dans des productions hollywoodiennes à fort potentiel : Meurtre à Hollywood de Blake Edwards (1988), Monsieur le député avec Eddie Murphy (1992), l’adaptation de sa série télé Maverick, avec Mel Gibson et Jodie Foster (1994), et surtout Space Cowboys de Clint Eastwood, qui est son ultime triomphe, en 2000.
On passera en revanche très vite sur ses deux dernières apparitions en France, les médiocres Les divins secrets (2002) et N’oublie jamais (2004).
