Formé au Conservatoire, Hubert de Lapparent débute au théâtre en 1947. Il joue dans plusieurs spectacles et se montre aussi à l’aise dans le répertoire de Racine que ceux de Boris Vian, Eugène Ionesco et Tristan Bernard. Il collabore ainsi avec Roger Blin, Pierre Mondy ou Jean Anouilh. Henri-Georges Clouzot lui fait aborder le cinéma en 1948 avec Manon. D’autres cinéastes l’utilisent ensuite pour des silhouettes, en faisant l’un des seconds voire troisièmes rôles les plus familiers du cinéma français.
Hubert de Lapparent n’est donc jamais en tête d’affiche, et se trouve parfois non crédité au générique de ses films. Mais il exerce son talent au détour d’une séquence souvent pittoresque. On le croise en 1956, mari souffreteux dans Gervaise de René Clément, policier dans Elena et les hommes de Jean Renoir, otage dans La traversée de Paris de Claude Autant-Lara, ou photographe dans Trapèze de Carol Reed. Il interprète Jean Cocteau dans La garçonne (1957) de Jacqueline Audry. La même année, il campe un bijoutier dans Les aventures d’Arsène Lupin de Jacques Becker.
Il est ensuite (1958) cultivateur dans L’eau vive de François Villiers, avocat dans En cas de malheur d’Autant-Lara, ou invité chez Maxim’s dans Gigi de Vincente Minnelli. Hubert de Lapparent poursuit ses apparitions, consul dans Signé Arsène Lupin (1959) d’Yves Robert, greffier dans La vérité (1960) de Clouzot, procureur dans Le jour et l’heure (1963) de Clément, ou pharmacien dans L’armée des ombres (1969) de Jean-Pierre Melville.
Puis, il apparaît dans quelques autres métrages, ancien résistant dans L’affaire Dominici (1973) de Claude Bernard-Aubert, publicitaire dans Comme un pot de fraises (1974) de Jean Aurel, ou châtelain dans Les joyeuses colonies de vacances (1979) de Michel Gérard. Il a par ailleurs été actif à la télévision de 1954 à 1993. Doyen des acteurs français, Hubert de Lapparent est décédé le 14 septembre 2021 à l’âge de 102 ans.