Guillaume Brac, la beauté d’un authentique cinéma français, dans la lignée d’Eric Rohmer.
Un père qui a fait l’ENA, une mère professeure de français, une inscription secrète à la Fémis : Guillaume Brac a son parcours bien à lui et porte donc un regard sur la société qui démontre sa volonté de dire, avec ses mots, sa caméra témoin, ses images.
Guillaume Brac révèle Vincent Macaigne
Son parcours est un sans fautes, le réalisateur français né en 1977, a vite surpassé ses modèles. Du moins certains pour ne pas céder à l’exagération.
Cet ancien assistant d’Arnaud des Pallières et Emmanuel Mouret a fait fondre la critique avec un moyen métrage rohmérien, Un monde sans femmes, où il révèle les talents lunaires et la virilité pataude de Vincent Macaigne que l’on n’avait pas vraiment remarqué jusqu’alors au cinéma. On est en 2011 : le succès surprise dans les salles art et essai est réel, malgré une micro-diffusion, et le réalisateur réitère avec Tonnerre en 2013, où il retrouve son acteur fétiche Macaigne, tout en trouvant sa place à Locarno. Parmi les acteurs du film, le comique Bernard Menez, pas n’importe lequel, celui de Maine Océan de Rozier, qui a parfaitement sa place dans le cinéma dit d’auteur qu’il bâtit.
Le plus rohmérien de nos auteurs
En 2017, sous le titre de Contes de juillet, il sort en salle ses courts L’amie du dimanche et Jeanne et la fête nationale. On fond littéralement.
Avec L’île au trésor, en 2018, il n’adapte pas Stevenson, mais filme pendant des centaines d’heures la base de loisirs de Cergy-Pontoise, haut lieu rohmérien par excellence. Le documentaire est une merveille aux yeux des critiques. A raison.
Filmographie
- 2011 : Un monde sans femmes
- 2014 : Tonnerre
- 2017 : Contes de juillet
- 2018 : L’Île au trésor
Biographie par Frédéric Mignard