Réalisateur et scénariste français, Georges Lacombe a fait des études d’agronomie pour faire plaisir à ses parents, avant de se reconvertir dans le cinéma, sa vraie passion. Il devient l’assistant de René Clair sur plusieurs films d’avant-garde à l’époque du cinéma muet. Lui-même se lance dans la réalisation avec le court-métrage documentaire La zone (1928) qui rencontre un bel écho auprès des cercles d’avant-garde, notamment les surréalistes. Toujours dans le format court, on lui doit encore Bluff (1929), puis Boule de gomme (1931) qui confortent sa position au sein de l’avant-garde sociale française.
L’année suivante, Georges Lacombe se lance dans le long-métrage de fiction, avec une tendance à s’éparpiller dans des styles hétéroclites. Il garde toutefois à cœur de traiter de sujets sociaux, même dans ses œuvres les plus commerciales. Il adapte Maupassant dans Ce cochon de Morin (1932), succombe au théâtre de boulevard avec La femme invisible (1933) et tourne plusieurs films à sketches.
Lacombe rencontre son plus gros succès en 1940 avec Les musiciens du ciel qui est un mélodrame consacré à l’Armée du Salut. Durant l’Occupation, il continue à tourner régulièrement pour Edith Piaf (Montmartre sur Seine, 1941), Raimu (Monsieur La Souris, 1942), Pierre Fresnay (Le dernier des six, 1941 et L’escalier sans fin, 1943).
Après la guerre, il réalise aussi un original film de science-fiction intitulé Le pays sans étoiles (1946). La même année, il réunit Jean Gabin et Marlene Dietrich dans Martin Roumagnac (1946) qui réunit 2,4 millions de spectateurs. Ce beau succès lui permet de retrouver Gabin dans le mélodrame La nuit est mon royaume (1951), joli mélodrame sur la cécité qui convainc 2,5 millions de bons voyants. Leur dernière nuit (1953) lui offre une dernière occasion de diriger Gabin pour une nouvelle réussite.
Avec La lumière d’en face (1955), Georges Lacombe dirige la jeune Brigitte Bardot avant qu’elle ne devienne star. Pourtant, dès 1958 il décide d’abandonner le grand écran pour ne plus se consacrer qu’à la télévision où il devient un sérieux artisan jusqu’en 1973, date à laquelle il se retire définitivement.
Georges Lacombe décède en 1990 à l’âge de 87 ans. S’il n’a pas signé de chef-d’œuvre, il n’en demeure pas moins un solide artisan du cinéma français.