Réalisateur, scénariste et acteur français, François Leterrier a fait des études de philosophie, avant d’être envoyé à l’armée au Maroc. En 1956, il est choisi par Robert Bresson pour interpréter Un condamné à mort s’est échappé. Toutefois, il n’embrasse pas la carrière de comédien et préfère s’atteler à la réalisation.
François Leterrier commence par assister des réalisateurs comme Louis Malle ou les frères Allégret. Ensuite, il se lance dans la réalisation en 1961 avec Les mauvais coups. Il acquiert la reconnaissance des critiques grâce à des films d’auteur ambitieux et fort réussis comme Un roi sans divertissement (1963) d’après Giono, ou encore La chasse royale (1969) et Projection privée (1973).
Toutefois, le succès se fait attendre et dès lors, François Leterrier réoriente son cinéma vers des horizons plus commerciaux. Il signe tout d’abord le troisième volet des aventures sexuelles d’Emmanuelle dans Goodbye Emmanuelle (1977). Puis il aborde la comédie par le versant de la chronique de mœurs avec Va voir maman, papa travaille (1978) qui dépasse le million d’entrées sur la France.
Il fait alors la rencontre de Christian Clavier avec qui il tourne Je vais craquer (1980) qui fédère également plus d’un million de spectateurs. Ils déçoivent davantage avec Les babas-cool, sorti sous le titre improbable de Quand tu seras débloqué, fais-moi signe ! (1981). Il enchaîne ensuite avec Le garde du corps (1984) porté par Gérard Jugnot et Jane Birkin.
En 1985, François Leterrier revient à Gérard Lauzier qu’il avait déjà adapté pour Tranches de vie (1985) qui reçoit un accueil mitigé.
Il se consacre alors quasiment exclusivement à la télévision et ne revient au cinéma que pour une énième comédie, Le fils du Mékong (1992). Il semble avoir pris sa retraite depuis 1993. On peut également noter qu’il est le père du cinéaste Louis Leterrier.