Donna Wilkes est née à New York en 1961.
Elle démarre sur scène à l’âge de 4 ans, dans la compagnie théâtrale Meglin d’où sont sorties des vedettes comme Judy Garland. Elle apparaît dans des publicités et sur scène. La jeune fille interrompt toutefois sa carrière pour finir le lycée, mais quitte la maison autour de ses 15 ans et découvre la réalité du monde du travail. Elle enchaîne les petits boulots et à 17 ans, décide de se remettre au cinéma. Elle figure brièvement dans le teenage movie Almost Summer produit par Rob Cohen et surtout Les dents de la mer 2 dont le tournage dure huit mois. Les espoirs sont grands. Elle est l’une des seules jeunes protagonistes à ne pas être mangée par le requin et les producteurs la remarquent donc pour d’autres métrages.
On retrouve Donna Wilkes dans Schizoid, thriller parano produit par Menahem Golan et Yoram Globus (Cannon Films) dans lequel elle joue la fille de Klaus Kinski. Cela laisse des traces. Puis, elle apparaît dans différents téléfilms et films de séries B comme Dream Slayer d’Alan J. Levi, un film d’horreur. Beaucoup de petits rôles pour percer, notamment dans un soap, Des jours et des vies. Ce n’est pas forcément de son goût, mais elle compte bien s’en servir comme tremplin. Elle interprète le rôle d’une camée, rôle peu gratifiant auquel elle commence à s’habituer.
Donna Wilkes, icône éternelle du drame urbain Angel
Pourtant, c’est en 1983, dans la série B Angel que Donna Wilkes trouve son rôle le plus marquant, un vrai premier rôle dans un film provocant. La phrase d’accroche de New World vend du lourd : Bonne lycéenne le jour, Bonne p… la nuit. Le pitch scandalise et même si en salle, le film ne dépasse pas la fréquentation des petites séries B, c’est un carton en vidéo. Alors âgée de 22 ans, elle y interprète une jeune prostituée de 15 ans. Elle prépare son rôle avec sérieux, sillonnant Hollywood Boulevard à Los Angeles. et allant à la rencontre de jeunes prostituées qui ont entre 9 et 18 ans.
Alors qu’elle rêve de Fellini, qu’elle travaille sa cinéphilie (elle aime Diva de Beineix, Docteur Jivago…), Donna Wilkes attend le rôle qui lui permettra de se faire connaître auprès d’un public plus sage. Cela ne vient pas. Elle connaît des années festives auprès des jeunes vedettes de son temps, mais les téléfilms sans envergure et les séries B comme Grotesque, avec Linda Blair et Tab Hunter, prennent le dessus sur une carrière qui ne veut pas décoller.
En 1991, elle décide d’élever son enfant loin du milieu destructeur du cinéma et quitte volontairement Hollywood. Elle y reviendra sur le tard, dans les années 2010, dans des B movies à forte tendance Z pour ses fans de la première heure, les amateurs de cinéma de genre qu’elle rencontre volontairement lors de conventions.
Le site de l’artiste
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