Réalisateur, producteur, scénariste et acteur américain, David Gordon Green est né en Arkansas, mais a grandi au Texas. Il a d’ailleurs fréquenté l’université d’Austin, avant d’intégrer l’école des arts de l’université de Caroline du Nord où il apprend la réalisation de films.
David Gordon Green, un réalisateur indépendant qui promet
Durant ses études, il tourne deux courts-métrages à la fin des années 90 et réalise dans la foulée son premier long-métrage indépendant George Washington (2000) qui est présenté avec succès dans de nombreux festivals du monde entier. Le film sort même discrètement en France.
Dans la foulée, il tourne le drame indépendant All the Real Girls (2003) qui reste inédit chez nous, tandis qu’il est enfin salué pour son troisième effort, l’excellent L’autre rive (2004) avec Jamie Bell. Le métrage révèle de réelles qualités qui font de David Gordon Green un grand espoir du cinéma indy des années 2000. Malheureusement, le métrage n’attire que 12 648 curieux dans les salles françaises.
Le virage vers la comédie
Après ces œuvres personnelles, le cinéaste tourne le script d’un autre auteur avec Snow Angels (2007) qui reste inédit chez nous malgré un bon accueil à Sundance. Mais le vrai virage intervient l’année suivante lorsque David Gordon Green réalise sa première comédie sur un scénario de Seth Rogen : Délire express (2008). Le film de potes performe aux States, mais laisse les Français légitimement de marbre avec seulement 8 235 spectateurs.
En 2009, David Gordon Green passe même à la réalisation télévisuelle avec 12 épisodes de la série Kenny Powers. Il enchaîne avec la comédie Votre majesté (2011) qui, cette fois, est un bide international (4 897 pauvres entrées en France). Histoire de confirmer son changement d’orientation, le cinéaste désormais sans ambition signe une comédie avec Jonah Hill intitulée Baby-sitter malgré lui (2011) qui touche le fond du box-office français avec seulement 485 égarés.
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Il était temps pour le réalisateur de retrouver un peu d’ambition artistique et il réagit en tournant coup sur coup Prince of Texas (2013) et surtout le très bon Joe (2013) qui remet en selle Nicolas Cage. Le premier réunit 15 505 Français et le second constitue son plus beau score à l’époque avec 163 772 rednecks. Au passage, le film a obtenu quelques récompenses au Festival de Venise où il a été très bien accueilli.
Des drames passés inaperçus à la saga Halloween
Le cinéaste fait ensuite tourner Al Pacino dans le drame Manglehorn (2014) qui passe à nouveau inaperçu (23 720 amateurs de drames en France). A la même époque, David Gordon Green signe plusieurs épisodes de diverses séries télé, activité qu’il mène désormais en parallèle avec celle d’auteur de cinéma. En 2015, il filme Sandra Bullock dans Que le meilleur gagne qui est un gros échec commercial, condamnant le métrage à rester inédit chez nous. Puis, il signe le drame sur la rééducation Stronger (2017) avec Jake Gyllenhaal qui n’intéresse pas grand-monde en France avec 12 251 victimes d’accident dans les cinémas.
C’est alors que David Gordon Green réoriente à nouveau sa carrière en reprenant la saga Halloween qu’il choisit de réactiver en retrouvant l’actrice du premier film, Jamie Lee Curtis. Bien qu’inégal, son Halloween (2018) qui n’a coûté que 10 M$ réussit à cumuler plus de 250 M$ à l’international. Même en France, le métrage rassemble 843 769 spectateurs, soit le plus beau score de toute sa carrière. Cela permet au réalisateur d’envisager de faire de la franchise réactivée une nouvelle trilogie. Il signe dans la foulée Halloween Kills (2021) et Halloween Ends (2022).
Actuellement, David Gordon Green tourne à nouveau pour le producteur Jason Blum afin de réactiver une autre franchise horrifique, à savoir The Exorcist annoncé pour 2023. Rappelons enfin que le cinéaste a également une longue carrière de producteur, aidant notamment à la création de petits films indépendants comme Shotgun Stories (Nichols, 2007) ou Stupid Things (Abbassi, 2017).