Pour des générations de téléspectateurs, Danièle Lebrun a été l’héroïne des Nouvelles aventures de Vidocq (1971-1973), réalisé par son mari Marcel Bluwal. Sa distinction faisait merveille pour un rôle de baronne de Saint-Gély. Et de fait, Danièle Lebrun a beaucoup œuvré pour la télévision, et le théâtre (et même le théâtre télévisé), davantage que pour le cinéma.
Si sa carrière débute dans les années 60, elle joue peu et son réel envol ne date que des années 1990 : elle alterne les films populaires (depuis Uranus de Claude Berri, 1990, jusqu’à Disco de Fabien Onteniente, 2007) et d’autres plus exigeants (Conte d’hiver de Rohmer, 1991 ; Céline de Jean-Claude Brisseau, 1991).
Son élocution à la limite de la préciosité, son impeccable maintien la destinent aux rôles de grande bourgeoise, d’élégante presque hautaine. Mais le théâtre (elle devient pensionnaire de la Comédie-Française en 2011, après l’avoir été deux ans dans les années 60) prouve qu’elle peut largement dépasser ces emplois convenus.
Parmi ses autres films, on peut citer Ça n’arrive qu’aux autres (1971) de Nadine Trintignant, Asphalte (1981) de Denis Amar, Camille Claudel (1988) de Bruno Nuytten, Un héros très discret (1995) de Jacques Audiard et Marie-Francine (2017) de Valérie Lemercier.
Danièle Lebrun est lauréate de plusieurs prix dont le Molière de la comédienne dans un second rôle en 1992 et 2006.