Actrice australienne, Judith Anderson débute sur scène en 1915. À partir des années 1920, elle se fait connaître à Broadway et sur les planches londoniennes. Elle est particulièrement remarquée dans la tragédie, et compose notamment une Lady Macbeth mémorable auprès de Laurence Olivier. Si elle aborde le cinéma en 1930, c’est la décennie suivante qui la rend célèbre auprès du public des salles obscures.
Elle incarne Mme Danvers, la terrifiante gouvernante dans Rebecca (1940) d’Alfred Hitchcock. Un jeu impeccable pour un personnage ambigu, avec une suggestion du lesbianisme audacieuse pour l’époque. Judith Anderson est nommée à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle ne retrouvera pas un aussi un bel emploi, mais reste active sur les studios hollywoodiens, entre deux tournées théâtrales.
Dans les années 40, on peut la voir dans Crimes sans châtiment (1942) de John Wood, Laura (1944) d’Otto Preminger, Dix petits Indiens (1945) de René Clair, L’emprise du crime (1946) de Lewis Milestone ou La vallée de la peur (1947) de Raoul Walsh. La décennie suivante la montre aux génériques de Salomé (1953) de William Dieterle, Les Dix Commandements (1956) de Cecil B. DeMille ou La chatte sur un toit brûlant (1958) de Richard Brooks.
La reine d’Angleterre l’anoblit en 1960 et Dame Judith Anderson est encore présente dans Cendrillon aux grands pieds (1960) de Frank Tashlin, Un homme nommé cheval (1970) d’Elliot Silverstein ou Star Trek 3 : À la recherche de Spock (1984) de Leonard Nimoy. Elle se retire en 1987 après avoir tourné plusieurs épisodes du soap opera Santa Barbara. Judith Anderson est décédée dans cette même ville le 3 janvier 1992, à l’âge de 94 ans.
