Acteur et réalisateur suisse, Antoine Basler a débuté sa carrière au théâtre à Genève au début des années 80. Il a ensuite rapidement obtenu des seconds rôles au cinéma, tout en continuant à jouer régulièrement sur les scènes suisses jusqu’en 1986. Par la suite, il va surtout délocaliser ses activités en France. C’est véritablement dans les années 90 qu’il éveille l’intérêt des cinéastes français. On le voit notamment dans Paris s’éveille (Assayas, 1991), Le journal de Lady M (Tanner, 1993), L’instinct de l’ange (Dembo, 1993), Grosse fatigue (Blanc, 1994), Les rendez-vous de Paris (Rohmer, 1995) et Fourbi (Tanner, 1996). La plupart de ses prestations sont incluses dans des films d’auteur.
Antoine Basler change de style en incarnant un truand fou de la gâchette dans le culte Dobermann (Kounen, 1997) qui le fait connaître d’un plus large public. Il enchaîne avec un autre rôle culte dans l’excellent Serial Lover (Huth, 1998) et continue dans un style similaire avec Les grandes bouches (Bonvoisin, 1999). Pourtant, la suite se déroule souvent à la télévision et Antoine Basler retourne à des compositions plus discrètes dans Blanche (Bonvoisin, 2002), Riviera (Villacèque, 2005). Ensuite, il retrouve Jan Kounen sur 99 francs (2007) et peut compter parmi ses réussites la participation à Un prophète (Audiard, 2009).
On notera que durant les années 2000, Antoine Basler est toujours très actif à la télévision et qu’il remonte régulièrement sur scène pour jouer dans des pièces contemporaines. On le revoit encore dans L’assaut (Leclercq, 2010), La confrérie des larmes (Andrea, 2013), Le dernier diamant (Barbier, 2014) et le ratage Colt 45 (du Welz, 2014).
Depuis, si l’on excepte L’empereur de Paris (Richet, 2018), Basler a surtout été très actif dans toutes les séries les plus populaires du moment. Enfin, ces dernières années, il a réalisé deux courts-métrages.
