Réalisateur et monteur hongrois naturalisé américain, Andrew Marton (en réalité Endre Marton) est né à Budapest. Il commence sa carrière en tant que monteur en Autriche, et plus précisément à Vienne. Finalement, Ernst Lubitsch parvient à le convaincre de le suivre aux États-Unis dès 1922. Il y tourne son premier long-métrage intitulé Dreary House (1928). Toutefois, il choisit de revenir en Europe en 1929 et s’installe en Allemagne où il devient chef monteur. Il réalise également deux films : Die Nacht ohne Pause (1931) et Jonny stiehlt Europa (1932).
Mais à l’arrivée des Nazis au pouvoir, Andrew Marton préfère s’éclipser et il travaille alors un peu partout en Europe. On lui doit alors le film d’aventures Le démon de l’Himalaya (1935), tourné en Suisse ou Le secret de Stamboul (1936), production britannique. Au moment où la guerre s’installe en Europe, Andrew Marton part aux États-Unis où il réalise la comédie musicale Elle est un ange (1940) avec Robert Stack. Désormais, il se met au service des studios et s’avère un excellent technicien. Seul, il ne brille que très rarement, même si on peut retenir dans sa filmographie quelques titres comme Au pays de la peur (1952), L’Émeraude tragique (1954), tous deux avec Stewart Granger, le film de SF Quand la Terre s’entr’ouvrira (1965) ou Le tour du monde sous les mers (1966).
En réalité, Andrew Marton est surtout resté célèbre pour son travail remarquable en tant que coréalisateur ou réalisateur de seconde équipe. Ainsi, dans ce domaine, il est souvent considéré comme l’un des plus talentueux réalisateur de séquences d’action. On lui doit ainsi les séquences d’action de Les mines du roi Salomon (Bennett, 1950), L’adieu aux armes (Vidor, 1957) et la mythique course de chars de Ben-Hur (Wyler, 1959). Dans les années 60, il met son talent au service du Jour le plus long (collectif, 1962), de Cléopâtre (Mankiewicz, 1963), des 55 jours de Pékin (Ray, 1963) ou encore de La chute de l’empire romain (Mann, 1964). A la fin des années 60, il se met peu à peu en retrait des plateaux.
Andrew Marton décède en 1992 à l’âge de 87 ans.