Actrice, chanteuse, danseuse et mannequin, Amanda Lear a toujours entretenu le flou sur ses origines. Il est ainsi impossible de se fier à ses déclarations qui ont varié au cours du temps. Elle serait née en Asie, entre 1939 et 1950, même si la date la plus fréquemment retenue est celle de 1946. De même, au cours des années 70, elle met en place une rumeur sur sa possible transsexualité à des fins publicitaires. Cela se retourne toutefois contre elle, puisque de nombreux témoignages semblent valider cette hypothèse qu’elle s’est évertuée à infirmer depuis cette époque.
Ce mystère étant entretenu par l’intéressée, nous ne chercherons pas à éclaircir des informations toutes contradictoires et nous allons nous concentrer sur ses activités artistiques. Au cours des années 60, Amanda Lear est d’abord mannequin et fréquente le milieu de la nuit, ce qui lui permet de faire la rencontre de figures majeures comme Brian Jones (des Rolling Stones), puis de devenir la muse du peintre surréaliste Salvador Dali. Au début des années 70, elle fréquente également Brian Ferry et David Bowie qui lui donne l’idée de chanter.
A cette époque, Amanda Lear est déjà apparue dans des tous petits rôles au cinéma, notamment dans Ne jouez pas avec les Martiens (Lanoë, 1968), mais c’est surtout sa rencontre avec le musicien et producteur allemand Anthony Monn qui accélère sa carrière. Elle signe ainsi un premier album en 1977 intitulé I Am a Photograph qui contient deux tubes en Allemagne : Tomorrow et Queen of Chinatown. C’est toutefois l’année 1978 qui constitue le sommet de sa carrière de chanteuse grâce au tube européen Follow Me contenu dans l’excellent album disco Sweet Revenge. Le titre se classe partout dans les dix premières places des charts en Europe.
Amanda Lear est alors sollicitée par le réalisateur Joe D’Amato avec lequel elle tourne le mondo Follow Me, suivez-moi (1978), déplorable exploitation de son image à des fins purement commerciales. Par la suite, elle signe d’autres albums qui fonctionnent plutôt bien jusqu’en 1981 où sa carrière tourne court en même temps que le genre qui l’a portée, à savoir le disco. Elle a toutefois continué à enregistrer régulièrement de nouveaux albums (une grosse quinzaine, tout de même) et conserve une fan base intacte au cours des décennies.
Au cinéma, elle a été nettement moins active, préférant souvent se produire à la télévision, parfois en tant que présentatrice. On a pu la voir dans la comédie Bimboland (Zeitoun, 1998), Le défi (Li, 2002) et Miss (Alves, 2020). Sa voix grave et si particulière a également été utilisée pour doubler des personnages animés, notamment pour Les indestructibles (Bird, 2004), Chasseurs de dragons (Ivernel, Qwak, 2008) et Les indestructibles 2 (Bird, 2018).
Enfin, signalons que ces dernières années, Amanda Lear est de plus en plus présente sur les scènes de théâtre.