Petite-fille de la comédienne Réjane et du metteur en scène et directeur de théâtre Paul Porel, Jacqueline Porel a été formée au cours Simon. Elle débute au cinéma en 1935 dans Les beaux jours de Marc Allégret, découvreur de talents. L’actrice joue un temps les jeunes premières, belle-fille de Raimu dans Le héros de la Marne (1938) d’André Hugon, ou fiancée de Charles Trenet dans Romance de Paris (1941) de Jean Boyer.
Elle brille surtout au théâtre, où elle se produit entre 1938 et 1963, dans des mises en scène signées Charles Dullin, Jean Marais, Simone Berriau, Georges Vitaly, Pierre Brasseur ou Jules Dassin.
Cette belle femme et comédienne de talent trouve cependant peu de rôles à sa mesure au grand écran, où elle n’est utilisée que pour des seconds rôles de piètres mélodrames (Mensonges de Jean Stelli, 1946) ou vaudevilles (Mon ami Safoin de Marc-Gilbert Sauvageon, 1950). Elle devient par contre un grand nom du doublage, voix française de Deborah Kerr, Lana Turner, Audrey Hepburn, Kim Novak ou Cyd Charisse.
Dans les années 50, ses rôles au cinéma se font de plus en plus secondaires, mais on la remarque au détour de scènes dans La vérité sur Bébé Donge (1952) ou Razzia sur la chnouf (1955) de Henri Decoin. On la retrouve en assistante de l’avocat (Charles Vanel) dans La vérité (1960) de Henri-Georges Clouzot. « Comment me l’avez-vous attifée ? Pas trop putain au moins ? », lui demande-t-il à propos de BB. Ce à quoi la secrétaire répond : « Non, pas du tout, c’est même le contraire, mais avouez qu’elle est difficile à enlaidir ! ».
Jacqueline Porel apparaît ensuite dans douze autres métrages, vendeuse dans Le couteau dans la plaie (1962) d’Anatole Litvak, mère de BB dans Le repos du guerrier (1962) de Roger Vadim, commerçante dans Germinal (1963) d’Yves Allégret, ou mère de Caroline Cellier dans Une femme, un jour… (1977) de Léonard Keigel.
Jacqueline Porel a été l’épouse des acteurs François Périer et Gérard Landry, et la mère du comédien Marc Porel. Elle est décédée le 29 avril 2012 à l’âge de 93 ans.