Note des spectateurs :

Figure majeure de la Nouvelle Vague tchécoslovaque, Jiří Menzel est également connu comme écrivain, metteur en scène de théâtre et acteur. Entre 1966 et 2013, il réalise quinze longs métrages. Il frappe fort, dès son premier film, Trains étroitement surveillés, Oscar du meilleur film en langue étrangère, comédie dramatique d’une liberté de ton qui lui assure une notoriété internationale.

Trois ans plus tard, Alouettes, le fil à la patte (1969) s’avère être une satire mordante du communisme d’État, et obtient l’Ours d’or au Festival de Berlin. Mais le film déplaît aux autorités tchécoslovaques et se voit frappé d’une interdiction de sortie jusqu’en 1990. Il a depuis été repris dans les salles françaises en 1998, 2003, 2010 et 2020.

Entre ces deux œuvres majeures, Jiří Menzel est sélectionné à Cannes pour sa comédie Un été capricieux (1968), mais le festival est interrompu en raison des événements de mai. Le métrage obtient cependant le grand prix au festival international du film de Karlovy Vary. La suite de sa carrière sera en demi-teinte, mais le réalisateur retrouve son style personnel et décalé dans Mon cher petit village (1985), nommé à l’Oscar du meilleur étranger.

Ses autres films ont connu une diffusion plus restreinte, et Jiří Menzel n’a pas eu l’opportunité (ou la volonté) de tourner à l’étranger, contrairement à ses compatriotes Miloš Forman et Ivan Passer. Il n’en demeure pas moins un cinéaste important de l’Europe de l’Est.

Jiri Menzel est décédé le 5 septembre 2020 à l’âge de 82 ans.

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