Note des spectateurs :

Kino, cinéma en allemand, voilà qui donne le ton de l’opus de Pierre Daven-Keller, hommage absolu aux bandes originales de nos années 70…

Proposé depuis le 27 septembre 2019, chez Kwaidan, l’album Kino Music, réalisé par Pierre Daven-Keller, fidèle acolyte de Philippe Katerine et Dominique A, ose la diversité musicale des années 70 pour un almbum empreint de nostalgie.

Pierre Daven Keller photographié par Lebruman
© Ph. Lebruman 2019

Arrangements langoureux dignes d’une romance érotique (La fiancé de l’atome), friandise à pattes d’eph (Jerk), quelques bandes-son de manga aux cuivres à la Capitaine Flam, un goût irrésistible pour le western spaghetti cheap (Sirocco)… Tout éveille les sens dans ce coup de vintage dans le rétroviseur de nos séances de cinéma d’antan.

Très européen, ce cinéma ré-imaginé est sémillant, avec cette pointe de mystère qui peut aussi évoquer les ersatz contemporains comme Air, pour citer les plus célèbres, ceux qui se sont fait depuis longtemps les chantres de ces expériences cinématiques doucement sublimes.

Commençant avec les boucles entêtantes de Champ magnétique, Kino Music claironne, donne dans la bossa nova, et se mue en projet idéal pour nous bercer de ses songes d’un hier magnifié.

Des apparitions vocalisées, sans paroles, d’Helena Noguerra, ou avec un langage divinement latin, pour Arielle Dombasle, donnent un peu plus de relief à cette aventure ardente…

Ce projet singulier est à savourer avec ou sans mélancolie, mais toujours avec un bonheur non feint.

Frédéric Mignard