Plus axé sur l’action, Kung Fu Panda 4 propose encore un divertissement amusant qui plaira aux plus petits. Les parents, eux, pourront trouver le temps un peu long.
Synopsis : Après trois aventures dans lesquelles le guerrier dragon Po a combattu les maîtres du mal les plus redoutables grâce à un courage et des compétences en arts martiaux inégalés, le destin va de nouveau frapper à sa porte pour … l’inviter à enfin se reposer. Plus précisément, pour être nommé chef spirituel de la vallée de la Paix. Cela pose quelques problèmes évidents.
Premièrement, Po maîtrise aussi bien le leadership spirituel que les régimes, et deuxièmement, il doit rapidement trouver et entraîner un nouveau guerrier dragon avant de pouvoir profiter des avantages de sa prestigieuse promotion. Pire encore, il est question de l’apparition récente d’une sorcière aussi mal intentionnée que puissante, Caméléone, une lézarde minuscule qui peut se métamorphoser en n’importe quelle créature, et ce sans distinction de taille…
Un quatrième volet qui ne se justifie pas vraiment
Critique : Valeur sûre de la société de production Dreamworks, la saga Kung Fu Panda n’a jamais vraiment connu la crise avec des recettes mondiales tournant toujours entre 500 et 600 millions de dollars. Certes, le troisième opus datant de 2016 avait connu une carrière internationale légèrement moins florissante, mais rien qui puisse freiner la mise en chantier d’un quatrième numéro. Pourtant, la réalisatrice Jennifer Yuh Nelson (à qui l’on doit les 2 et 3) annonce qu’elle a conçu cette histoire comme une trilogie et qu’il faudrait vraiment trouver des idées neuves pour qu’elle remonte à bord de l’entreprise.
© 2024 DreamWorks Animation, DreamWorks, Universal Pictures. Tous droits réservés.
Le développement de Kung Fu Panda 4 a visiblement été compliqué, notamment faute d’un script qui satisfasse tous les intervenants. Finalement, les scénaristes historiques de la saga, Jonathan Aibel et Glenn Berger, finissent par trouver un nouvel angle d’attaque en éloignant de l’intrigue principale les Cinq Cyclones (que l’on ne voit que dans le générique final) et en créant un nouveau personnage nommé Zhen, une renarde qui chaparde et offre ses services au plus offrant. Pendant ce temps, le maître Shifu demande à Po d’abandonner son rôle de guerrier dragon pour devenir un maître formateur. Bien entendu, cette mise sur la touche ne convient aucunement à Po qui veut continuer à s’amuser.
Kung Fu Panda 4 à fond sur l’action
Au même moment, une nouvelle menace se profile sur la vallée, avec l’apparition d’une méchante nommée la Caméléone, personnage ayant la particularité de prendre n’importe quelle apparence. Po désobéit une fois de plus à son maître et part donc à l’aventure, accompagné de la renarde futée.
Dès lors, les nouveaux réalisateurs Mike Mitchell et Stephanie Stine ne ménagent pas leurs efforts pour faire de Kung Fu Panda 4 un spectacle divertissant, en jouant à fond la carte de l’action, souvent au détriment des personnages et de l’émotion. Au cœur d’une intrigue déjà vue mille et une fois, Kung Fu Panda 4 est sauvé par un nombre conséquent de gags fort drôles, mais le tout n’est guère soutenu par un scénario passionnant. Certes, les protagonistes demeurent toujours aussi espiègles, mais il manque à ce quatrième opus un semblant d’âme qui parcourait toujours les précédents volets. Bien entendu, Po finira par accepter son nouveau statut, mais cela ne fournit pas un argument suffisant pour justifier la présence sur nos écrans d’un segment clairement inutile car n’ajoutant rien de neuf à la franchise.
Carrière nord-américaine et internationale du film
Lors de sa sortie aux Etats-Unis, Kung Fu Panda 4 arrive naturellement en tête du box-office nord-américain avec 57,9 M$ pour son premier week-end, fort d’une combinaison de plus de 4 000 écrans. Le film d’animation se maintient en tête pour un deuxième week-end avec 30,1 M$ supplémentaires et une chute de 48 % des entrées. Le métrage sorti au mois de mars va rester jusqu’au début juin dans les salles américaines, cumulant 193 590 620 $ pour un budget estimé à 85 000 000 $ (nettement en baisse par rapport aux trois précédents).
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A l’international, le marché chinois est de loin son meilleur pourvoyeur de fonds avec 51,7 M$. Suivent sur ce podium le Mexique (36,1 M$), le Royaume-Uni (27,2 M$) et enfin la France avec 20,1 M$.
Box-office français de Kung Fu Panda 4
Lancé en France le 27 mars 2024 sur 696 écrans, le métrage devenait le 3ème meilleur démarrage de l’année avec 1 720 mômes dans les salles à Paris à 14h. Pour son premier jour France, le métrage obtient 198 774 entrées, soit le 5ème meilleur résultat de l’année. Pour sa première semaine d’investiture, le panda avale 825 898 gosses (en comptant les avant-premières). La suite sera très satisfaisante, avec une hausse prévisible des entrées lors des vacances de printemps où le film gagne à nouveau du terrain. Si le métrage a dépassé le million d’entrées en moins de quinze jours, il franchit également la barre des 2 millions en cinq semaines de présence écrasante en salles (avec 1 288 copies au pic de son exploitation).
Lors des longs week-ends du mois de mai, le film performe encore et termine sa carrière à 2 395 786 entrées, un chiffre tout à fait satisfaisant, même si en retrait par rapport aux épisodes précédents. En tout cas, d’un point de vue qualitatif, on ne peut que regretter une légère chute qui nous pousse à inviter les producteurs à cesser d’exploiter une franchise qui commence à arriver en bout de course. Mais c’est bien entendu le dieu dollar qui décidera.
Critique de Virgile Dumez
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Stephanie Stine, Mike Mitchell
Mots clés
Cinéma américain, Dreamworks Animation, Franchise Kung Fu Panda, Film avec des animaux qui parlent
