Dragon ball super – Broly est la dernière déclinaison en date de la célèbre saga trentenaire. Si les aficionados de la première heure seront naturellement conquis par ce retour d’un personnage iconique sur le devant de la scène, la facture technique impeccable de ce film pourrait aussi séduire les nouveaux venus.
Synopsis : Nous sommes sur la planète Végéta. Parce qu’il recèle une puissance hors du commun attisant la jalousie du roi Végéta, le jeune Broly est contraint à l’exil avec son père sur l’hostile planète Vampa. Plusieurs années plus tard, le tyran Freezer les retrouve. Ce dernier leur propose de prendre leur revanche en affrontant le descendant de Végéta sur la planète Terre.
Broly : Le retour d’une légende
Critique : Dragon ball super – Broly est le vingtième film issu de la franchise Dragon Ball. Le personnage de Broly était apparu précédemment dans trois longs métrages au long des années 90 : Dragon ball Z: Broly, le super guerrier (1993), ainsi que Dragon ball Z: Rivaux dangereux et Dragon ball Z: Attaque Super Warrior (1994). Si le personnage est tout de suite devenu très populaire parmi les fans du monde entier, il n’était pas considéré comme faisant partie du canon officiel par le créateur du manga original, Akira Toriyama. Dragon ball Super- Broly est donc une sorte de reboot dans lequel Toriyama, désormais scénariste, donne sa vision de l’histoire de Broly en l’incluant de manière officielle dans le récit.
Un scénario minimaliste
© BIRD STUDIO/SHUEISHA – © 2018 DRAGON BALL SUPER the Movie Production Committee. Tous droits réservés.
L’ouverture de Dragon ball super- Broly se présente comme un prélude à la toute première série télévisée et nous conte les origines non seulement de Broly, mais aussi de personnages iconiques tels que Goku et Végéta. De fait, le film peut constituer une porte d’entrée dans l’univers Dragon ball pour les nouveaux venus, à condition d’accepter de ne pas absolument tout comprendre. En effet, le gros du film est construit autour d’une histoire de vengeance. Accéder à l’intrigue ne présuppose donc pas de connaître l’univers de la série originelle.
La psychologie des personnages est tout aussi sommaire car relevant de l’archétype. Néanmoins, cela n’empêche pas de rendre le héros éponyme assez attachant. Broly est un être pur resté à l’état de nature, manipulé par des esprits mesquins pour qui il n’est qu’un outil de destruction massive. Ainsi, s’il parle peu et passe l’essentiel du film à tout saccager sur son passage, on éprouve pour lui la même sympathie que l’on peut ressentir pour un personnage comme King Kong.
Le spectateur en prend plein les yeux, jusqu’à l’épuisement
N’y allons pas par quatre chemins, ce qui fait surtout la force de ce Dragon ball super- Broly, ce sont ses combats. C’est bien simple, passées les explications de la première heure, le film nous offre 35 minutes quasi ininterrompues de joutes épiques et épileptiques. Les trouvailles de mise en scène sont légion, et viennent constamment relancer l’intérêt de ce long affrontement. Mouvements de caméra hyper dynamiques, passages en vue subjective, utilisation de filtres graphiques lors des transformations des personnages, tout est fait pour que le spectateur se sente au cœur de la bataille.
Dragon ball super – Broly, un film survolté
Il en résulte un véritable feu d’artifice visuel qui, forcément, divisera les spectateurs. Les uns seront ravis de cette surenchère alors que les autres seront rincés et médusés face à cette avalanche de
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couleurs et de sons. En effet, les combats sont, de plus, ponctués de cris et d’explosions dans tous les sens, ce qui fait de Dragon ball super- Broly un film à ne pas mettre entre les mains de ceux qui se disent réfractaires à l’aspect hystérique de certaines productions japonaises. Vous voilà prévenus!
Un design neo-retro bluffant faisant écho à Dragon ball Z
Un autre point fort de ce film réside dans sa direction artistique. En effet, Dragon ball super- Broly réussit l’exploit tout japonais de concilier tradition et modernité. Les images de synthèse se marient parfaitement à un dessin dont les traits sont extrêmement fidèles à l’œuvre originale de Toriyama et permettent une animation extrêmement fluide et dynamique qui nous donne l’impression étonnante de visionner un épisode original dopé aux stéroïdes.
Dragon ball super – Broly propose un habillage sonore efficace mais lisse
Si la saga Dragon ball a pu proposer des musiques marquantes au point d’être samplées par des artistes comme Kavinski, celles de ce Broly ne resteront pas dans les mémoires. En dépit d’un thème principal efficace, l’audace n’est ici pas de mise. On ne se surprendra pas a fredonner les mélodies du film une fois la projection passée. Si l’on note une incursion réjouissante du générique de la série Dragon ball Z en version instrumentale, la chanson des crédits ne prend pas de risques et nous sert une mélodie dans l’air du temps qui laissera probablement bon nombre de fans sur leur faim.
Avec près de 600 0000 spectateurs au cinéma en France (le plus gros succès du distributeur Wild Bunch en deux ans) et sa fin ouverte, le film appelle à une suite. En effet, il s’agit du plus gros carton d’un film estampillé Dragon ball dans le monde, et même les Américains lui ont accordé un triomphe réussissant à réunir les troisièmes meilleures recettes de l’histoire pour un manga. Preuve en est que la saga n’a pas fini de faire parler d’elle!
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Le test du blu-ray
Compléments & packaging : 1/5
Malheureusement le Blu-ray de Dragon ball super – Broly ne propose aucun bonus, si ce n’est une bande-annonce. Le seul aspect positif réside dans le fait que Wild Side a inclus le poster du film avec le Blu-Ray. C’est d’autant plus regrettable que des suppléments explicitant la création des scènes de combat auraient été grandement bienvenus. Dommage qu’il n’y ait ni rétrospective de la saga ni interviews.
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L’image : 5/5
En revanche, il n’y a rien à redire au niveau de la qualité de l’image. La finesse et la netteté de la copie contribuent grandement à la lisibilité de l’action . Les couleurs sont éclatantes et la résolution 1080 24 p fait honneur au magnifique travail effectué sur les arrière-plans.
Le son : 4/5
L’excellent travail de mastering garantit un son puissant, même sur des configurations modestes. Le seul bémol étant qu’à de très rares moments, les voix sont perdues sous le son de certains effets. Heureusement, le mixage reste maîtrisé et l’on peut profiter d’un son DTS- HD en 5.1, en japonais comme en français. A noter que le doublage est bon et que les fans apprécieront de retrouver les doubleurs habituels de leurs personnages favoris.
Critique du film et test du blu-ray : Kevin Martinez
